mercredi 4 avril 2018

Asp, enfance ...

 Un fil sur FB initié par Frédérique au sujet des TSA.
Hélène : Je suis claffie de ''troubles'' que je crois avoir moi-même identifiés... sans certitude. Je dirais donc que j'ai un ''truc''. Qui semble relié à l'Asp. Et je me méfie des médecins qui souvent n'en savent pas plus mais mettent des mots sur le 'truc' (ou s'alignent sans réflexion sur ceux qui les ont nommés* et qui y avaient un INTÉRÊT financier, les labos chercheurs et fabricants de médocs à l'affut de la BONNE AFFAIRE, un marché géant, le ''truc'', d'autant plus géant qu'on ne sait pas de quoi il s'agit, donc on pourra toujours dire que ''ça améliore'' UN PEU, ce qui ne serait pas possible par exemple pour le diabète) pour faire chic et 'ordonnent' donc des médocs pour 'guérir' ... ce dont ils ne savent rien... qui dans bien des cas détraquent MAIS POUR DE BON OU disons PLUS GRAVEMENT ENCORE (puisque ça peut faire effet synergie avec le ''truc'' qui demeure!**) la personne qui a ce 'truc'  je n'emploie pas le mot malade, mais trurentable.
*Je cite Bruno Toussaint, toujours pince sans rire : ''la médecine ne favorise pas chez les étudiants l'esprit critique... mmm c'est le moins qu'on puisse dire"..
** La plus belle crise d'angoisse, (j'ai couru en traversant la route à un endroit pas facile, fuyant je ne sais quoi... et prenant un risque vital)  je l'ai eue après avoir laissé fondre sur ma langue comme indiqué un comprimé de lysanxia, d'où par la suite ma phobie ou plus exactement la confirmation de ma phobie de ceux-ci, aggravée par la réflexion du médecin à qui j'ai fait part du 'truc' : ''c'est impossible PUISQUE justement c'est fait pour les pallier'' (les crises d'angoisses, légères jusqu'alors.) J'ai compris alors qu'il se contentait de lire les brochures des revues fournies par les labos.
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Elisende : Hélène, merci de le dire. Cela fait du bien à lire. Je fuis les médecins autant que je peux !
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Hélène : Signes : enfance solitaire (ce qui, d'après une psy rencontrée ici, a peut être généré l'Asp) sauf l'école (où par chance j'ai vécu jusqu'à 8 ans -ma mère était instit- ce qui a sans doute évité que je coule davantage car jusque là, à part des coups, -de ma mère, mon père ne s'occupait pas de mon éducation* - ça allait, ma grand mère n'était pas loin il faut dire) d'où ma passion pour celle-ci, (l'école), le savoir, (et pour les animaux, la nature) ... une solitude comme on n'imagine pas, fille unique d'un couple fusionnel vivant dans l'isolement ABSOLU, déménageant SANS CESSE (et souvent à la campagne) pas d'amis (de la famille veux-je dire car moi j'en avais pléthore ms je les perdais à chaque fois, ni téléphone, ni internet, ni, pour un enfant, moyen de transport) jamais, en 20 ans peut être 4 ou 5 visites, en ppe familiales, toujours juste tolérées (les gens ne s'attardaient pas) parents traumatisés de la guerre, sûrement et pour mon père, en sus, traumatisé par son père qu'il n'a quasiment pas connu**. Intellos. Sauvée par ma grand mère et ma grand tante. Quasi excellence scolaire, surtout ds l'enfance, forcément -je simplifie- je savais lire à 3 ans, on n'a jamais su comment. Graves pb financiers, mon père, sans doute lui m Asp, malgré de grandes qualités notamment intellectuelles, n' ''y'' arrivait pas, ma mère assumait tout et, épuisée, ne se cachait pas de désirer que ''ça s'arrête enfin''.. qu'on la décharge ENFIN de tout ce boulot, ces soucis infinis..  et le premier des poids qu'elle avait à porter c'était moi (amoureuse, elle acceptait l'autre, pourtant bien plus immense et plus anormal, son mari ; quant à lui, il trouvait ça parfait et ne se cachait pas également de désirer mon 'départ' le plus vite possible... pour soulager ma mère). Repliée donc, sentiment de ne pas devoir exister, de devoir toujours partir (mais où à 8 ans ?) de devoir mériter chaque bouchée par un litre de sang.. de cela on ne guérit pas. Ça c'est qd m arrangé après une tentative de suicide à 15 ans sans aucune gravité mais des toubibs ont mis leur nez ds ces sales affaires dont un, merveilleux.. m'a écoutée et défendue.. POUR LA PREMIÈRE FOIS QUELQU' UN M'ÉCOUTAIT ET ME DÉFENDAIT, comme quoi IL N'EN FAUT PAS BCP, j'ai littéralement éclaté, ma personnalité a changé du tout au tout, la petite fille modèle s'est doublée (car elle demeurait et demeure encore) d'une DÉLINQUANTE hors pair (!) (ce qui m'a libérée d'une manière fantastique) et j'ai même pu faire des études (de philo), au départ en cachette car ma mère s'y opposait radicalement. Mais ensuite ouvertement.
Padre padrone... madre matrone.. Et exploitée, je le fus tout le temps ou presque. Forcément. Je le sollicitais aurait-on pu dire. Je ne méritais rien sinon. Jusqu'à la... décompensation. Devenue adulte, je pouvais pourtant  me targuer d'une relative réussite, même sociale, familiale... (si on n'y regardait pas de trop près) et de l'élevage du mieux que j'ai pu de mes deux enfants, qui ont dû quand même en baver considérablement*** et cependant ce fut le naufrage à pic : plus moyen d'ouvrir ma boîte à lettres, de remplir un formulaire administratif, un blocage complet, jusqu'à même ne pas pouvoir réclamer mon dû d'une manière ou d'une autre, y compris ma retraite !... (d'où ma misère, relative), incapacité de faire une déclaration d'impôts, de bouger (quoique hyperactive, presqu'à en mourir, botanique, sport, sculpture, peinture écriture, papier et blogs etc...) l'idée ? Aider les autres ds mon cas car je suis sûre qu'il doit y en avoir... et qu'ils en ont tellement honte qu'ils finissent SDF au coin d'une rue morts de froid.

* Il était devenu mineur de fond et le demeura jusqu'à mes 8 ans, cad 8 ans en fait, après avoir été journaliste, clerc d'avocat etc.. puis il est redevenu (journaliste à L'Est). Et enfin s'est imprévisiblement enrichi  par une affaire .. peu importe...
** Le seul 'contact' dont il se souvienne paraît-il c'est que, en visite à Lyon chez ses tantes, avec sa soeur, ils eurent la surprise de voir débouler leur père dont la petite ne se souvenait plus et que lui n'avait jamais connu (peut être les braves filles avaient-elles fait exprès d'inviter leur frère pour qu'il connaisse enfin son dernier enfant, son fils)... un 'père' si l'on peut dire qui embrassa en pleurant, car le salopard pleurait bcp, la petite fille mais refusa d'en faire aurant pour son fils avec ces propos 'toi tu es un bâtard ne m'embrasse pas.'' Évidemment...
*** inexplicablement mes parents furent d'aussi bons grands parents qu'ils avaient été des parents contestables.
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Elisende :  Je pense que toutes ici avons des histoires de vie compliquées avec un déni familial, amical, médical ... Pour moi, au-delà de notre vécu l'important c'est de dénoncer ce pouvoir de "ceux qui savent". Le milieu médical est, à mon sens, de plus en plus pourri par l'argent  et donc les grandes entreprises pharmaceutiques.

H : Pour moi, l'important, c'est le plus difficile ! est de rapporter NOS vécus et les mettre en regard les uns avec les autres pour faire surgir empiriquement (ms la médecine in fine est-elle autre chose qu'empirique ?) les points de superposition, de ruptures, ... afin de comprendre ... et GUÉRIR. (Le reste commence quand m à être su avec les scandales du Distilbène, mediator, statines, neuroleptiques, des bêta bloquants etc ...  ms vous avez raison de le rappeler. )
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Elisende :  Guérir*?  Je n'utilise pas ce mot. C'est la société qui est malade pas nous. Si cela changeait autour de nous, si nos difficultés étaient prises en compte, cela irait beaucoup mieux pour nous. Quant mon com précédent, je l'ai écrit par rapport à mon "Merci de le dire" qui s'adressait au monde médical. Merci également de "vous dire" car les histoires personnelles doivent aussi être entendues. En Espagne, mes amies autistes ont décidé de publier, chaque jour de ce mois de visibilisation de l'autisme, un  peu de notre histoire personnelle.
* Je parle des TSA qui ne sont pas une maladie.
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F : Oui guérir, non, on est comme ça et c'est tout et ça embête les neuro typiques qui nous violentent allègrement. Y compris certains psys persuadés qu'il faut nous déconstruire notre façon de penser car...  ça vous épuise de penser comme ça. ..blabla. .j'avais été super choquée... et répondu...vous demandez aux gauchers d'écrire à la main droite...non .. .ben alors...c'est pareil...
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H : Une question de vocabulaire en fait. J'ai tendance à penser (c'est certes un peu téléologique) que le corps humain ou animal est ou sont une ou des machines qui normalement 'tournent' bien, adaptées à leur umwelt, lui-même en phase etc... et que l'extrême souffrance que 'nous' ressentons, (du moins que 'je' ressens) ! participe d'un dysfonctionnement global certes issu des deux cotés, appelons le 'pathologie' si on veut (d'où le terme de guérison) ou autrement....  ms à la clef, il y a la souffrance. Et tant que je souffre de ces dysfonctionnements, je me sentirai 'malade'.  Même si ce n'est pas tout à fait le terme adéquat.

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