vendredi 18 novembre 2016

Une mère orpheline ... un fil sur FB





Réponse à une internaute, amie virtuelle qui a envoyé un article rapportant le suicide d'une jeune mère séparée (en partie) de son enfant... l'horreur ! ... et qui a soudain un coup de blues, l'affaire lui rappelant son propre cas, identique (mais la séparation est totale dans son cas). Un rapt dit elle. Suite à une séparation qui a mal tourné.

-- Solveig, réagis! Tu fais un boulot remarquable ici et sans doute ailleurs. Go ! J'ai aussi ''perdu'' ma fille, ma préférée, mais c'est une trop longue histoire, c'est dur +++  mais on surnage. Et presque... on n'y pense plus, du moins plus beaucoup, on n'en parle plus non plus. Il est vrai que c'était il y a longtemps, très longtemps. Et qu'actuellement je ne souhaite plus la revoir (car la re perdre, une seconde fois, là, je ne le supporterai pas!) Rideau !

-- Oui je vous comprends, quand trop d'années séparent la mère et la fille, il n'y a plus de souvenirs... pour la mère OUI car nous l'avons porté 9 mois et mis au monde puis choyée jusqu'au rapt... quelle tragédie !

 -- Tragédie ?  Je ne sais pas, dans mon cas ; elle a choisi à 13 ans son père, qui en a été à la fois heureux et emmerdé car elle l'encombrait. C'est elle qui a décidé  (au départ, car après il y a eu une sorte de maladie psychique..) donc peut-être ne valait-elle pas mieux, finalement ? (LA VIE AVEC MOI LUI SEMBLAIT TROP DURE, matériellement ? Était-je insécurisante ? Cela l'a séparée de son petit frère. Bof.. Profit et pertes.) C'est ce que je me dis. Après tout, le fait de l'avoir fabriquée et littéralement adulée (je passais des heures à la regarder sans me lasser! ) n'est pas suffisant pour lui conférer une valeur supérieure, au contraire. Ma propre mère s'inquiétait de cet amour excessif et m'avait dit, observant, un jour que nous venions d'arriver chez elle que j'avais une valise pour ma fille ...  et juste un petit sac (de vêtements) pour moi  : "tu as tort, elle te mésestimera ensuite'' ... J'ai protesté. Elle avait raison.
Quand je vois des parents qui se sont toujours plus ou moins fichus de leurs gamins et que ceux ci recherchent désespérément, ''remuant des montagnes et traversant des fleuves ''...  bref !

-- Je me fais souvent la même réflexion, le manque ou l'abandon ou les coups font que les enfants ne renoncent jamais à leur parent, trop leur donner et on reçoit des horreurs en retour... tout ça pour ça !

-- Peut être parce qu'on a toujours espoir, c'est comme un défi, de se faire aimer malgré tout ! Un but. Jamais atteint (et inatteignable mais on refuse de le voir). On se dit MOI J'Y ARRIVERAI ! TANDIS QUE LORSQU'ON A TOUT, PLÉTHORE, ON EST BLASÉ , RASSASIÉ,  NAUSÉEUX ! Pendant longtemps j'ai préféré mon père à ma mère (bien que ce fut elle qui me frappait, lui, plus rarement) parce qu'il me méprisait. Je voulais lui montrer que je valais quelque chose ! (en vain bien sûr). Puis je l'ai haï, mais ça a pris longtemps (16 ans.) 

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