jeudi 18 mai 2017

Filteris, bigdata et Fillon


''Macron, un produit de marketing de secours -celui qui était initialement prévu ayant failli, épinglé pour fraude aux essais de pollution- et ne pouvant donc tenir ses promesses''.

L'idée est à la fois simple et géniale. Cela part de la pub, de l'effet bien connu dit boomerang ou 'retour sur données' voire plus trivialement bourrage de crâne en boucle : lorsqu'un sondage ou un clip publicitaire donne un candidat ou un produit de consommation quelconque 'gagnant', mettons du paper cul super absorbant qui n'irrite pas etc.. s'il gagne ou se vend mieux, c'est en raison (ou largement aidé) précisément par ce 'résultat', qu'il soit réel ou falsifié, volontairement ou non. D'où les sommes énormes dépensées par les firmes pour les pubs. Mais voilà ! Trop miser sur la connerie a un coût, se tromper, être dévoilé. Car il y a assez rapidement inflation : les sens des quidams-victimes de ces spots, affiches, images, clips etc, saturés, abrutis, n'enregistrent plus, ça ne fonctionne plus, c'est comme les antibiotiques, il en faut toujours plus, plus d'effets spéciaux, plus d'exagérations, -plus de mensonges donc-, plus d'idées donc plus d'argent, car il faut SAISIR l'attention, c'est à dire ÉTONNER, encore et encore... Et les sondages, qui au départ, notons le, étaient RELATIVEMENT FIABLES, petit à petit, le devinrent de moins en moins... et puis plus du tout, (un signe du reste que leur fiabilité provenait bien de l'effet boomerang.) Nos oreilles sont fatiguées. SOURDES.

Prenons en compte que le résultat de ces sondages, (coaching, mises en scène, postures et didascalies, coups et cours de 'théâtre ') et celui-là EST CERTAIN, a été petit à petit, de fabriquer du candidat comme on fabrique un produit de consommation et surtout son emballage, qui doivent être 'vendeurs' (comme on dit) ou disons, à la fois VENDUS et VENDEURS. Rentables. On attend un retour sur investissement. Et raisonnons de la seule manière qui convienne, en publicitaire pragmatique. Je résume : maîtriser la pub,  les médias, c'est maîtriser le monde, c'est le fric. Il faut donc, pour les candidats, (qu'ils bossent à leur compte ou qu'ils ne soient que des marionettes dont les vrais tenants du pouvoir -les banquiers- tirent les ficelles) prennent ''possession'' des sondeurs ou à présent bigdateurs. Élémentaire.

Donc voici une .. disons officine (genre bookmaker nouveau style) à prédire le Gagnant, (qu'il s'agisse d'un centre de vacances, d'un élu ou d'un camembert) Filteris de son nom, dont le vice Président  (c'est le cas de dire) Daniel Quéro (bien nommé) est un pote-bagnole de ...  Pierre Fillon ! crénom de nom, quelle coïncidence tout de même, comme le monde, il est petit - petit (car cette partie là du film se passe au Canada) une officine qui, selon le système bigdata... donne, devinez ! Fillon largement vainqueur. Ça alors ! Au départ, c'est relativement  exact, si on ne pinaille pas trop car les chiffres étaient complètement faux en faveur dudit...  Vainqueur certes, mais contre Juppé. Un bac blanc en quelque sorte. Restait la 'vraie' épreuve... Mais voilà ! entre temps, il y avait eu...  l'affaire dite Pénélope (abusivement car la pauvre ignorait peut-être son courage à assumer, en plus de ses taches incontournables de maîtresse de maison, deux 'temps complets' et un travail de critique littéraire en sus).   

C'est là qu'il a fallu jouer serré. Mais des deux cotés ! Et c'est là aussi le hic, comme vous allez voir. C'était le moment ou jamais. Le 'staff', ou disons la firme-Filou a tenté une manip pour faire remonter sa cote en baisse vertigineuse dans les SONDAGES ... Le principe, toujours le même : ils se trompent tout le temps (vrai) autant essayer d'attraper un poisson dans le courant etc.. bref, obsolètes, poubelle... et vive cette innovation passionnante qui avait déjà fait ses preuves pour la Primaire de droite, le big data, porté par une petite entreprise canadienne de deux génies de la stat (silence et discrétion sur leur énorme erreur de pointage) et hop.. Or cette collecte géante de ce qui s'écrit sur le net, réseaux, journaux virtuels, commentaires etc...  est en réalité assez facile à réaliser avec quelques algorithmes ; en le cas, c'est un jeune couple de statisticiens originaires du Mans (de la Sarthe ? Bé oui ! encore ? et alors?) perdus au fin fond de leur savane, (au Canada, ben oui, et alors?) qui a réussi... enfin, ''réussi'' ? tout dépend ce que l'on cherche et ce que l'on veut réussir ! (nous allons y revenir!) 

Comme c'était nouveau et évidemment, les algorithmes, tenus secrets, pas moyen de vérifier. Que l'un des bigdateurs de l'entreprise nouvellement fondée soit donc un pote du frère de Fillon, ''honni soit qui mal y pense''. Et que ce bigdateur donnât systématiquement de 'bons' points à Fillon, allons, ne voyons pas le mal partout à la fin ! Du coup, effet boomerang, des gens, y compris dézimportants (comme Nathalie Morizet-plus un truc compliqué-) confortés par cette remontée inattendue (peut-être bien suscitée? Mais non, qu'allez-vous immaginer ! Honni soit qui... ) se sont à nouveau 'ralliés'' à leur présumé innocent de chef, épinglé, mettons, pour pollution de la chaîne alimentaire... en un ballet cocasse, d'avance, je recule, comment veux-tu que ... mais bon... Honni soit, toujours, qui ... Et la cote est réellement remontée! Mais pas autant qu'indiqué...  ça roule ma poule ? ... Presque. 

Car tout de même, il y eut quelques vrais journalistes (LCP) pour découvrir ces liaisons, pas vraiment dangereuses, mais disons curieuses et inopportunes, qui sentaient de loin la fraude nouveau style, lovée comme toujours dans un vide juridique bien profond... Il fallait, pour nos deux héros  (le couple de statisticiens manssais) rattraper le coup. Pour leur boss aussi (je veux dire Fillon) car, ''honni soit qui mal y pense'', d'accord, ça a pu marcher pour Edouard III et la jarretière de la belle Salisbury, mais actuellement, vous savez ce que c'est, le peuple est plus instruit et il lui faut davantage qu'une simple profession de foi.

Il fallait donc vite vite se coller une bonne couche de sérieux pour redevenir crédible... susciter des clients importants et pas seulement le frère au pote du PDG (n'oublions pas, c'est quand même une entreprise). Facile. Et c'est là le coup de génie.

L'énorme avantage était à présent que s'ils annonçaient la hausse pour un candidat, même avec leur relatif ratage (mais après coup, qui pouvait prévoir le coup de la pollution du camembert ?) ils étaient sûrs de s'en faire un allié rentable, juteux et porteur, une jolie vitrine qui redore la leur, grisée, minabilisée ... qui auriez-vous choisi ? Mélanche évidemment ! le plus intéressant, le plus charismatique, le mieux branché médias, le plus efficace, c'est à dire celui qui peut être avait réellement un programme  (autre que se faire du blé) ! le mec ad hoc donc. (Il suffirait ensuite de jouer avec deux ou trois autres. Dont Filou.)
Et comme prévu, les fans de Mélenche, dynamiques en diable, forcément ! ne jurèrent plus que par eux, (sincères ou non? Sans doute y eut-il les deux) ce qui allait leur rapporter d'autres clients etc... L'entreprise fonctionnait à plein, elle s'était rattrapée. Et Filou là dedans ? Suite du roman tt à l'h t

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