La relation d’emprise, "main basse sur l’esprit", qui permet de prendre le pouvoir sur quelqu’un.
Il s'agit d'un véritable "décervelage" 'jusqu'à la perte progressive de ses capacités psychiques mais aussi physiques (voire le changement radical de sa personnalité par l'envahissement d'un ''moi parasite'' imposé (la victime deviendra ainsi un autre, une marionette)... ne vivant, ne pensant que pour et dans les termes mêmes à elle appliqués par son manipulateur... La personne soumise à des manipulations quotidiennes qui agissent comme des micros agressions se délite petit à petit sans en avoir conscience, pire, en se croyant libre et heureuse ou presque (mais, devenue inapte à opérer la distinction entre ce qui est bon ou mauvais pour elle -ou, au cas où elle peut encore raisonner, à choisir ce qui est bon-, elle va se précipiter vers sa propre perte, déroutant et decourageant ceux qui auraient voulu l'aider et donc s'isoler et couler). A ce stade, elle obéit aux injonctions du manipulateur sans résistance, sans s'en rendre compte, d’où la passivité qui la caractérise. D'où le dégoût plus ou moins évident qu'elles inspirent et qu'elles ressentent aussi, plus ou moins. Elles seraient "faibles", déficientes intellectuellement ou affectivement etc... ?
Or c'est faux, c'est même souvent l'inverse. [Ce sont les personnes les plus "intelligentes'', les plus fortes, les plus dégourdies, endurantes etc... qui sont les proies de prédilection de cette relation d’emprise totalement asymétrique, d’autant plus forte qu’elle s’inscrit sur le long terme, une prédation dont l’"intentionnalité" est éludée voire niée par la majorité des analystes.. et le sens commun (Philippe Breton, "La parole manipulée" édition La découverte).]
Ce processus est décrit (cf Muriel Salmona) comme un mécanisme de disjonction qui opère ici exactement comme chez une personne soumise à des agressions physiques répétées (ce qui importe n'est pas tant l'intensité de ces chocs que leur répétitivité et leur durée dans le temps) : c'est une forme de ''décervelage" soft (cf Racamier, qui le premier parla de perversion narcissique.) Des coups sans coups. (Cf Hélène Larrivé, ''Secret de famille'' Frison-Roche éditeur.) La victime traumatisée (frappée ou seulement manipulée, voire les deux) auto inhibe ses circuits neuronaux pour résister, ce qui génère un phénomène d’autodestruction, le décervelage ne représentant que la phase préalable de sa dévitalisation dont les effets se répercutent à long terme, souvent définitifs, sur la santé mentale et physique. L’action du "décervelage" fait que le manipulateur pourra dès lors "imprimer" son mode de pensée chez le manipulé exactement comme on grave un nouveau fichier sur un disque CD vierge. De nouveaux comportements vont alors apparaître chez la victime et ces "transagirs", comme les nomme Racamier, agiront tels des cliquets antiretour dans l’évolution de la personne manipulée. Or, comme l’individu réajuste presque toujours* son système de pensée à ses agissements, cette réorganisation psychique provoquera en la victime d'emprise des DISSONANCES COGNITIVES (mauvaise foi, limite incohérence voire folie) ... Elle se trouve alors en conflit de loyauté entre ce que le bourreau lui "impose" de faire OU LUI A FAIT et les valeurs morales évidentes ainsi baffouées.
Par exemple un homme qui a été agressé sexuellement ou violé par sa mère l'avouera -à demi- puis le niera... pour à nouveau confirmer (!) devant, mettons, sa femme... (qui va alors chercher à le défendre -mais n'y parviendra pas-)... sans l'aider cependant, bien au contraire ... au point même de se 'liguer' avec sa bourelle contre celle-là (!) (complexe de Stockholm? ) .... et lui reprocher régulièrement mais par piques constantes, en un harcèlement incessant de plusieurs années (en fait, jusqu'à ce qu'elle parte) son odieux et incompréhensible (!) manque d'empathie pour cette mère adorée si parfaite qu'elle a cruellement rejetée par pur.... mettons racisme, jalousie, méchanceté etc etc... Oui, CELA REND FOU, JE CONFIRME !
Le conflit de loyauté est le mode opératoire le plus fondamental de la torture (Ariane Bilheran). Mais ici, comme c'est le cas la plupart du temps, on a un double, voire triple conflit intriqué, (avec en bout de chaîne une victime en quelque sorte, au ''carré'') : la première victime, celle du viol initial, écartelée entre mère-violeuse et femme-chevalier-blanc qui le pousse à rejeter plus ou moins celle qui l'a agressé (et l'agresse toujours !) ; la femme, VICTIME DE VICTIME ! écartelée entre la logique, l'évidence (la défiance vis à vis d'une malade perverse qui a obéré les facultés sexuelles de son mari -et persiste-) et l'amour (le désir de contenter) ce mari... qui exige d'elle amabilité et affection pour sa bourelle attitrée (qui forcément la déteste) ! Oui, CELA REND FOU, JE RE CONFIRME !
Toutefois, pour que le manipulé ne puisse pas retrouver ses capacités psychiques, l’état de confusion mentale doit être entretenu. Un des meilleurs moyens pour y parvenir réside dans l’utilisation du discours paradoxal tarabiscoté incompréhensible : "JE TE DEMANDE (c'est pour ton bien) que tu désobéisses ''... ou encore : ''sois spontanné !'' ...) Ce type de communication, qui tend à faire agir les unes contre les autres différentes aires de la personnalité du manipulé, générant des conflits de loyauté, est "schizophrénogène". Il rend "fou".''
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