Je suis dans un lieu public. (Mac'do d'Alès). Une jeune femme (élégante) est assise en face de moi, mais plus loin, vers le fond, avec trois enfants. Une fille blonde de ? 16 ans. Jolie mais trop grassouillette. Peu avenante. Un garçon également blond (8 ans?) rond de visage, plutôt beau, à ses cotés. Souriant. Le frère visiblement de la fille. Et un enfant brun (8 ans?) à l'écart, maigre, pâle, assis de coté (dont je ne vois pas le visage) assis ou plutôt debout. La jeune femme (mère? Parente? Mère sûrement... ou mère d'adoption?) a commandé les desserts. Autoritaire, visiblement habituée à être obéie et vite :
--- "Posez ! là ! Non. Là. Bien !'' (La serveuse congédiée sans un merci part). Toi (elle s'adresse au gamin) toi, tu n'en veux pas de glace, n'est-ce pas?"
Le gosse opine. (A-t-il le choix?) Ils mangent. TOUT LE TEMPS que dure ce repas dont il est en partie exclu (pour le dessert) .. IL SUBIRA de la part de la femme DES GESTES, des propos, des postures, un ton surtout (méprisant voire menaçant) à la fois parfaitement abject, injuste.... et tout à fait dans la bonne limite. DES HUMILIATIONS EN SÉRIE EN TIR SERRÉ... mais 'justifiées', fussent les 'justifications' complètement incompréhensibles, absurdes, voire contradictoires. (Le double bind, on lui reproche sa maladresse alors qu'elle provient de la peur infligée par l'ordre violent -sans objet- de se dépêcher.. c'est à dire qu'on le conduit volontairement à la faute pour ensuite lui en faire un grief public humiliant.)
-- "Assied- toi !" (Il le fait tout de suite.) "Ça fait trois fois que je te l'ai dit." (Faux). Il joue avec un verre en papier. (Cela n'a rien de gênant! )
-- "Cesse celà ! On est dans un lieu public, tu l'as peut être remarqué ?" Il baisse la tête.
-- ''TU L'AS REMARQUÉ, OUI OU NON ? " Car à sa question absurde, elle exige de surcroît une réponse !!
-- "Oui" chuchote le gosse LITTÉRALEMENT APPLATI sur la table. Puis il file mettre le verre en papier à la poubelle juste à coté et se planque un peu derrière le mur (il peut ainsi lui échapper, un répit de quelques secondes.) Puis il revient. S'asseoit sur un tabouret, mais derrière ... veut-il éviter sa proximité ?
Scandale !!
-- "Descend de là TOUT DE SUITE." Il le fait. Illico. (Note : l'autre gamin s'est aussi juché sur un siège haut !!! Est-ce mon regard? Je la fixe à présent intentionnellement avec ce qui doit représenter une haine irréfragable voire un désir de meurtre. Elle "découvre'' alors le petit blond et (sur un autre ton) se sent obligée de l'admonester lui aussi. "Mais je viens de dire à ton frère de ne pas grimper sur un tabouret, voyons!" .....
Ils ont fini. Elle s'adresse alors à la fille qui durant tout ce temps n'a pas réagi, accaparée par sa nourriture et sa tablette sur un ton quasi normal et interrogatif, et lui demande. "Bon on y va ?" La fille opine, sans daigner répondre. Hop tout le monde suit. Mais la mère a encore un mot contre le gamin qui a tenté d'attraper quelque chose sur la banque (une serviette ?) et qui pour celà s'est appuyé sur le repose pied du tabouret. Scandale !
-- "Ne t'avais-je pas dit À L'INSTANT de ne pas grimper ? Te rends-tu compte POUR LA ÉNIÈME FOIS que nous sommes dans un lieu public et que tu n'as pas ... ?"
Le gamin a littéralement sauté (et pour le coup, c'est ainsi qu'il pouvait très éventuellement se faire mal!) Notons que dans 'ce lieu public' où elle a pris soin de s'installer un peu au fond et à l'écart (!) c'est elle qui dérange par ses quasi cris et non lui.
Mais mon regard cette fois est une flèche et elle semble presque prête à m'agresser aussi (ce que j'attends avec ferveur!!) puis elle renonce (je suis prête à dégainer et elle ne se sent pas d'attaque ? Oui, je pense, ce genre de salope ne s'attaque qu'à plus faible) et sur un dernier sarcasme :
-- "Tu descends oui? (Alors qu'il est déjà descendu, et ce dès sa première injonction!)
.. et ne te bouscule pas surtout, on a tout notre temps ! " (Et c'est pourtant ce qu'il a fait, mais plus ou moins sur son ordre!)
Et elle entraîne sa troupe. "Allez hop!"
Je m'apercois alors que le gosse est légèrement handicapé. (Il boîte un peu.) Est-ce la raison de la cruauté qu'il doit certainement subir tout le temps, dans l'indifférence des deux autres et sans doute de tous ? Ou... a-t-il été frappé? Est-il régulièrement frappé ? Sa hâte à obéir rétrospectivement me semble suspecte.
Mais avec les deux autres, elle est normale. Elle a même un mot aimable pour la fille genre "c'était bon? Tu as aimé ?" en n'obtenant en fait de réponse qu'un grognement. Est-ce un enfant adopté ? De la DDASS? Une 'famille' d'accueil ?
La maltraitance, c'est cela. Et c'est peu visible. (Ils s'étaient installés au fond dans une sorte d'alcôve.) Une belle femme arrogante, hautaine, bien mise, s'exprimant parfaitement, sûre d'elle qui, sans l'insulter carrément, démolit néanmoins systématiquement, phrases après phrases, faisant montre d'une abjecte injustice et d'une immonde cruauté, un gosse qui n'a strictement rien fait (que de normal et d'absolument pas gênant) et qui néanmoins se tait, doit se taire, l'étape suivante ici en prémisses est les coups. Son crime à lui aussi est d'être né, d'être là.
Épilogue et conséquences
Il se sent ''de trop'', haï, insupporté donc, (finit-il par croire), insupportable, ne réagit plus ou mal, à rebours de ce qu'il faudrait, (mais que faudrait-il ? un enfant aurait-il seulement l'idée de penser donc de dire ''vous me détestez juste parce que je suis né, parce que je suis pour vous de trop, une charge trop lourde, ou juste comme ça, parce que je ressemble à Madeleine... ou autre ! alors, abandonnez moi ou donnez moi à quelqu'un et basta ? Non, et du reste, on lui a fait croire que ce serait pire encore, et de fait, à la DDASS, dans des familles d'accueil ou dans des internats de 'secours', c'est souvent pire en effet ! En soi, mais aussi parce que, déjà abîmé, il supporte mal la promiscuité.)
Plus tard, il ou elle choisira le premier qui s'intéressera à lui ou elle, émerveillé/e par ce miracle ! (souvent un filou/te qui l'a repéré et sait pouvoir en tirer du jus pour 20 ans ou plus), et le ou la remerciera d'avoir daigné l'atteler à son char où il se prélasse, pour le tracter. (Et lorsqu'il sera épuisé, il ou elle en trouvera un autre.) Ce qui précède sont les prémices.
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