jeudi 26 janvier 2017

La dompteur et l'esclave, les rôles des femmes

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Un reproche banal fait aux femmes. Elles aiment les bad boys voire les pervers, elles sont masochistes, adorent les chefs, les dominants de tout poil, si possible violents et, pire, parfois fourbes, se cachent derrière eux pour exercer dans l'impunité leurs propres méfaits ..  chasseresses déguisées en gibier, bourelles en victimes, initiatrices en suivantes soumises (à l'exemple Monique Fourniret, aux interrogatoires balbutiante, inaudible, la victime terrorisée de F, qui, piégée au parloir par un enregistrement, montra un tout autre personnage, un ton sec, autoritaire, cassant.. tandis que lui faisait piètre figure. La chef, c'était elle.)
Alors ? 1 Maso ? 2 Perverses machiavelles ? (Notons que les deux griefs, contradictoires, s'annulent) ou, 3 simplement victimes ? (Qui parfois se taisent, ce qui complique encore ! )
Le cas 3, (les victimes) est le plus fréquent (2 à 3/semaines meurent sous les coups de leur compagnon) mais le moins romanesque donc le moins documenté mais il peut se superposer au cas 1 (masochisme) et même 2 (machiavélisme), un homme de pouvoir ayant une prestance qui culturellement et sexuellement peut être attractive. (Pas toujours cependant, exemple Henry VIII.)

Prenons le cas 2, qui constitue le reproche le plus important. Certaines femmes, et souvent ce sont de fortes personnalités ! aiment et visent passionnément le pouvoir ou plus exactement (mais ça y ressemble) refusent d'être dominées...  Ce sont des féministes avant l'heure, mais individualistes, pour QUI TOUS LES COUPS SONT PERMIS. Elles pensent ainsi y accéder (ou du moins transcender l'infériorité de leur situation) par un homme soumis interposé, le plus puissant étant le mieux : si elles dominent celui qui domine tout le monde, c'est elles alors qui domineront tout le monde .. Soit. Mais elles se mettent alors sous la coupe de celui qui est leur levier, qui les hisse, les protège, et parfois cela peut devenir pire si, ulcéré ou seulement capricieux, il joue par rétorsion de son pouvoir contre celle qui, croit-il -que ce soit vrai ou non- s'est livrée pour l'utiliser ! (un marché de dupes de surcroît s'il s'avère qu'il les a bluffées, le brillant psychiatre n'est que brancardier en HP.) Mais en ce sens, elles fonctionnent comme tout courtisan ambitieux, homme ou femme, qui accède à un statut supérieur par gradins successifs, copinage, séduction, intrigues ..  le mieux étant de taper le plus haut possible si on le peut, y compris par bluff successifs. Le risque étant d'être disgracié par le caprice du Prince, ou d'être découvert... et dans les deux cas de le payer cher.


C'est le complexe d'Anne Boleyn, brillante et à demi roturière, duement brieffée par une famille assoiffée de pouvoir et de rang, ayant réussi à séduire le despote éminemment dangereux, fourbe, cruel et impitoyable qu'était Henry VIII qu'elle domina haut la main des années (de surcroît elle fut peu encline à l'adoucir, au contraire) Anne qui, affichant fièrement et cruellement sa prééminence absolue... n'en fut pas moins sa victime au bout de 1000 jours, abandonnée puis accablée par tous, comme tout despote déchu (auquel on a beaucoup à reprocher!). Certaines femmes victimes sont de cette eau. Incontestablement. Mais ce jeu de pouvoir est hors genre et ne laisse en rien inférer de leur part un quelconque masochisme. Et pour UNE Anne Boleyn, combien de ''vraies'' victimes ? D'autre part, elle n'est en rien soumise, ou femme battue, au contraire : le roi meurt de désir pour elle, lutte avec le pape et toute la chrétienté pour obtenir de l'épouser, mais à aucun moment ne songe à la forcer (ce que lui suggère Cromwell) ni même, après le mariage, les scènes et sa déception, de la brutaliser, au contraire -c'est elle qui se montre violente-. 

Note : le lien avec le blog base (car clui qui précède interdit bizarrement tout Tweet cad qu'il renvoie en boucle ici !) Http://femmesavenir.blogspot.fr 



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