lundi 9 janvier 2017

Ce qu'aurait dû dire Jacqueline Sauvage


Ce qu'aurait dû dire Jacqueline Sauvage au petit Delahousse ou DelaHaye,  je ne sais plus.

''Oui je suis coupable, Monsieur Delahousse, vous avez raison. Coupable et victime à la fois. Coupable d'avoir été victime, puis coupable d'avoir refusé de l'être...  coupable de m'être laissée avilir, tabasser, abîmer, vous avez raison. Mais j'ai des complices : VOUS, toute la société qui a laissé faire, qui ne m'a jamais défendue alors qu'elle en avait le pouvoir et le devoir. Si je n'étais pas coupable, je ne serais pas ici à votre demande pour faire de l'audience pour votre émission Monsieur. A mon détriment peut être. La justice qui m'a condamnée m'a en fait demandé de mourir, d'accepter de ne plus exister, de me faire tuer. Là, j'aurais été innocente. Mais je ne serais plus là pour vous Monsieur. Alors fichez moi la paix.. et encaissez vos annonceurs.

Facultatif : et merci à Hollande qui pour une fois a fait un bon geste, même si c'est pour en contre balancer d'autres, ou pour faire un pied de nez à des magistrats, là aussi, au dimanche oblige.
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Mais voilà ! elle ne possède pas les mots, Jacqueline, elle n'a pas eu la chance de les apprendre, de jouer avec, de savoir les dénicher et les assembler... Alors un peu d'élégance, mesdames les féministes qui l'accablent ! ne la jugez pas en macho sur une déficience banale et acquise de défavorisés tant de genre que de classe... Elle a juste voulu dire ceci (plus haut) ...  à savoir qu'au bout de tant d'années à se faire massacrer, sa réaction était NORMALE et je pèse mes mots. Ne reproche- t- on pas en général aux femmes (comme aux juifs du reste) d'avoir laissé faire, de ne pas avoir réagi à temps etc ? Il faudrait savoir à la fin ! La loi (et même la littérature) sont faites pour les hommes (une façon de parler) et non l'inverse...  et si elle s'est trompée de mot, faisons lui en grâce puisque le sens était évident ! ne jouons pas les puristes en grammaire feignant l'incompréhension de telles lacunes pour faire chic... Non, le mot ''coupable'' n'est pas clair, c'est même le mot le plus difficile philosophiquement de notre langue ! (Qu'est- ce qu'un coupable ? Mmmmm... Vous avez un an et 300 pages minimum, ''Critique du jugement compris''.)


Et puis, savez-vous ? des coups répétés sur la tête n'arrangent pas les neurones (et dire que l'une d'entre vous, féministe ! ose lui reprocher sa ''bêtise''!) Elle n'est pas assez déco pour porter la cause? ! Il faut des lettres et un look ? Elle n'a ni le physique ni le logos d'Asli Erdogan ? Oui. Ça rappelle ce mot de Clémenceau accompagnant Zola qui, apercevant soudain Dreyfus pour qui ils se battaient -un grand bourgeois alsacien typique, officier froid, hautain, macho égocentré-, a marmonné, dépité :  ''Quelle tête, notre innocent ! J'eusse préféré un coupable mais avec une autre ! C'est un homme que l'on ne peut embrasser que par correspondance!'' Hé oui ! Plusieurs KO, ce n'est bon ni pour les neurones, voir les boxeurs, et... ni pour les  femmes, surtout à cet âge qui est presque le mien ni pour l'esthétique.

Et voilà ! triple zut, que je la défends, ce que je n'avais jamais fait... ô ! pas au nom d'un principe de droit mais de morale et pour une raison que je n'ai jamais signalée (on n'accable pas une femme à terre, fût-elle une ennemie) la voici : elle est ou fut chasseuse (ou chasseresse je ne sais comment on dit). Alors, qu'elle ait liquidé son gus, très bien, bravo, mais jamais je ne défendrai quelqu'un et même quelqu'unE qui prend ou a pris plaisir à tuer, même si elle est violée sous mes yeux par une escouade de nervis déchaînés. Point. Mais là elle n'est plus à terre, toute contente, ce qui me réjouit, donc je me permets..


Et maintenant, une constante et une préoccupation majeure. Pourquoi une victime n'est très fréquemment pas crue ? C'est simple et cela découle de ce qui précède, le rejet hautain de certaines félinistes d'une femme icône mais pas de leur rang, dont elles ont un peu honte.. Parce que très souvent la victime n'est pas très sympathique... ou disons pénible, le genre de personne que l'on fuit tout en l'appréciant ou faisant semblant. Parce que parfois elle s'est avilie (elle est devenue par exemple alcoolique, droguée afin de résister et elle en est physiquement marquée). Parce qu'elle est aussi coupable, (cas -extrême- J. Sauvage) car on l'a rendue telle. Et puis, surtout lorsqu'il s'agit de violences physiques immédiates, (en principe, c'est pourtant le cas le ''meilleur'', celui où les traces sont évidentes et ou parfois il y a eu des témoins pas trop loin), elle est échevelée, débraillée, sale, hurlante, malodorante et même DÉGOÛTANTE (souvent il y a eu émission d'urine ou de selles pendant le passage à tabac et/ou viol)*, douloureuse, agressive (à tort) et incohérente... tandis que l'agresseur au contraire est propre, net, calme, aimable, mesuré, séducteur. Il faut voir les mecs déférés en CI (Youtube en regorge, soi disant pour promouvoir leur traitement... et leur guérison, sonnez trompettes), il faut voir ces mecs donc, lorsque le magistrat est une femme, qui ne se privent pas de lui faire discrètement ou ostensiblement du charme... alors que leurs victimes sont pour la plupart inaudibles, rebutantes, ralenties voire incohérentes, parfois mutiques, en un mot, exaspérantes! L'affaire est entendue : on est a priori du côté de l'agresseur. Les victimes, il faut faire un effort pour tenir, pour les suivre, tandis que eux au contraire s'imposent à l'écoute, tête haute, droits, clairs, jouant parfois les petits garçons confus, glissant une touche d'humour et de compliment à ''sa'' juge..  lui octroyant des félicitations pour son zèle ou au contraire l'accablant de protestations s'il est mécontent de ses services !



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