lundi 9 janvier 2017
Pervers ? que non ! un concept tiroir et paravent
Oui, le privé et la famille sont politiques. Hélène Larrivé, à partir de ''De la déconstruction patriarcale'' tiré de John HOLT ("S'évader de l'enfance". Ed L'instant Présent collection Sciences Humaines). Laurence Holvoet Traduction
La famille n'est pas (ou pas seulement) un ilôt préservé de reconnaissance et d'amour au milieu d'un monde hostile. Au contraire. Un microcosme social où les membres déversent les uns sur les autres la douleur et les frustrations de leur vie bien plus qu'ils n'oseraient le faire sur quiconque... le plus fort sur le plus faible et ainsi de suite impitoyablement... de surcroît, et c'est pire, sous couvert (ou malgré) l'amour qu'on est censé se vouer les uns aussi autres. Pire encore, plus ils sont frustrés, plus leur attitude (vengeance sans objet sur un bouc émissaire supposé plus chanceux, ou simplement plus faible) plus leur posture donc sera cruelle. Non, la famille n'est plus une source naturelle d'amis mais de victimes et d'ennemis, un endroit glauque d'intrigues où ce ne sont pas les bienveillants qui prévalent, mais souvent les pires.
Historiquement, elle n'a pas été créée -ni n'a évolué- pour rendre les enfants heureux, leur procurant un environnement matériel et psychologique sécurisant dans lequel s'épanouir POUR EUX MÊMES, mais pour se procurer et recruter le plus grand nombre possible de membres serviteurs, pour faire poids, assurant ainsi la survie et la dominance du groupe sur d'autres... c'est à dire le plus grand nombre d'enfants possible ("croissez et multipliez"). Une société qui n'aurait pas procédé ainsi était certaine d'être anéantie .. Le fondement de nos codes moraux actuels est de brider et diriger les pulsions sexuelles des jeunes hommes vers la procréation et la protection des enfants et les règles édictées les y ont contraints, un fardeau lourd à porter hier comme aujourd'hui que la plupart auraient esquivé s'ils avaient pu.. mais voilà, il y avait deux bénéfices à cette contrainte : 1 la déléguer voire la faire porter à d'autres désignés, plus faibles hiérarchiquement (la femme, l'enfant aîné ou sacrifié ) et 2 : le pouvoir. PUISQUE L'HOMME EST CENSÉ PRENDRE SOIN DE LA FEMME ET DES ENFANTS, LA SOCIÉTÉ LUI EN A ATTRIBUÉ LA PROPRIÉTÉ (QUI PARADOXALEMENT L'EN DISPENSE !) Dans cetre institution hiérarchique, certains étaient possédés par d'autres qui eux mêmes -parfois- en possédaient d'autres etc.. Les hommes possédaient les femmes et les enfants (filles et garçons) qui apprenaient à être possédés (et ensuite, pour certains, à posséder). C'est ainsi qu'ils ont été contraint de travailler pour un padre padrone et de lui obéir... le chef lui même travaillant pour un autre et ainsi de suite..
L'énergie humaine étant alors une ressource rare et donc une forme de capital précieuse, un homme doté d'une grande famille était généralement considéré comme un homme puissant, enviable et redouté. Et un enfant dont le père était puissant le devenait par ricochet contre un autre enfant moins bien loti, xeci même dans le cadre du mariage qui reproduisait les inégalités en les accentuant.
A la base, la famille était et reste une monarchie absolue. La loi romaine donnait au père le droit de vie et de mort sur sa femme et ses enfants, comme sur ses esclaves. Et actuellement, ceux qui parlent de la sauver, de revenir à ses vertus, loin de la considérer comme un instrument de développement et de liberté, savent pertinemment qu'elle n'est qu'un instrument de domination et d'esclavagisme, une dictature en miniature (éventuellement justifié par l'amour) dans laquelle on apprend à vivre sous l'emprise et dans la soumission d'un pouvoir absolu et incontestable, cnest a dire un entrainement à la servitude volontaire (et à la dictature appétée) et C'EST LÀ LA VÉRITABLE RAISON DE LEUR BERUF (ET NON LA ''MORALE'' HUMANISTE CALCUL. ) DU MOINS POUR LES INITIATEURS.
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De là naissent les "pervers"... On définit souvent le pervers comme celui qui ''tourne à l'envers''.. c'est faux : dans le système dictatorial sus décrit, ils tournent exactement comme il convient pour le faire perdurer, c'est a dire comme on le leur a appris Les pervers au sens strict ce sont ceux qui veulent anéantir ce système, les non conformes, les révoltés, humanistes activistes, militants anti spéciste etc...
Un exemple. Des hommes et des sous hommes... ceux qu'on appelle pervers et que moi j'appelle politiques, question de vocabulaire...
Ils se servent en effet de tous (et ne peuvent faire autrement, c'est en quelque sorte le job) : alibi, (un homo inavoué présentera avec fierté une jeune et si possible jolie nana aux siens et à son groupe social pour démentir les rumeurs) ; faire valoir, (idem, surtout si en plus elle est riche et si le groupe est branché fric) ; instrument contre { (idem si par exemple leur mère ou le leader de son groupe est lourd/e à porter, (je ne dis pas castratrice mais ... presque).. ou qu'ils n'en ont pas la force (il s'agit parfois de malades physiques plus ou moins évidents -mettons d'infirmes "légers"- qui éprouvent un besoin vital -et réel- de l'autre ou simplement d'ambitieux effrénés qui ont "les yeux plus gros que le ventre") } ; bras armé zélé et/ou fusible politique (dans le cas d'une famille ou d'un groupe d'origine clanique et pseudo féodal qui leur impose un rôle -de chef parfois- qu'ils ne peuvent assumer : ainsi déchargés, ce sera la faute de l'autre s'ils ne tienent pas le rang) ; ou proie, bouc émissaire, (ça, c'est lorsqu'elle les victimes auront pris conscience de l'utilisation dont elles sont l'objet, ça peut prendre 20 ans ou l'éternité ! et seront prêtes à faire leurs bagages... ou au lynchage du tyran dévoilé) ; objet sexuel, (ça, c'est le coup le mieux réussi où le gus à réussi à joindre l'utile et l'agréable, voir lien avec "Anne Boleyn, un fils ou la hache'' -exemple, Mussolini-) ; banquier à volonté (idem, le top étant de leur faire croire le contraire c'est à dire de prendre en prétendant donner, de spolier en faisant mine de générosité, le principe de la colonisation) etc etc..
Bref, chacun est utilisé dans un rôle utile à un moment donné, MÊME SI CE RÔLE EST OPPOSÉ ET... D'UN INSTANT À L'AUTRE (pour ce faire, pour les lui faire endosser, ils parlent souvent d'une voix peu audible, peu claire, avec des formules bizarres contradictoires ou redondantes sans signification ou dont la signification est démentie ou floutée l'instant d'après : ils épuisent et donnent le vertige*).
Leur personnage ou leurs formules (qui n'ont rien à voir avec leur être -et leur pratique- RÉELS, si tant est qu'ils en aient un) sont (pour les mieux réussis) empruntées à d'autres judicieusement choisis -ou pas!- (infantilisme persistant parfois servile), soit par MIMÉTISME (lorsqu'ils s'alignent sur un prestigieux -à leur avis!- de leur groupe, un chef, ou, à l'opposé, sur un faire valoir méprisé en apparence mais ménagé parce que juteux -mettons cultivé/e -), soit par VAMPIRISME lorsqu'ils copient leur victime (souvent contre le/un prestigieux !) Sans substance, ils sont comme des ectoplasmes prêts à prendre n'importe quelle forme selon l'usage qu'ils veulent en faire (et à trahir, si tant est que le mors -euh, le mot- puisse pour eux avoir un sens) ceux qu'ils ont assuré aimer (adorer admirer aduler etc.. )
* Malgré eux, ils se trahissent parfois eux-mêmes de manière cocasse par les relations qu'ils vont afficher par exemple après un changement radical de vie imposé. (Le cas est rare car ils évitent les interfaces, cloisonnant tout leur univers en chambres parfaitement étanches, sans doute est-ce la raison pour laquelle ils sont souvent citadins ou s'expatrient volontiers sans états d'âme, un village natal ne permettant pas aussi facilement ce genre de tour de passe passe.) Et alors ils sont dévoilés. Tel qui se proclamait anarchiste pur et dur, toujours prêt à donner des leçons d'intégrité... s'est associé à un/e bourgeois/e sans envergure ; tel qui s'assurait d'un goût esthétique rigoureux, sévère et sans appel, tant en ce qui concernait l'art que les femmes/hommes... arbore soudain un/e compagnon/e peu raccord, ni sexy ni étincelant... et celui qui clamait son hétérosexualité, un ami du même sexe etc...
Cela explique le cloisonnement de leur vie extraordinaire dont l'extrême est figuré par Roman, l'homme qui réussit durant des années à passer aux yeux de tous les siens, y compris de médecins qualifiés pour un brillant spécialiste de l'OMS... jusqu'au bout ; seul l'argent le fit prendre (il n'en avait plus assez pour assurer aux siens le train de vie en rapport avec son supposé prestigieux poste.) Sans aller jusque là, combien de femmes ignorent tout des revenus de leurs maris (et même ce qu'ils font réellement) er ce durant toute leur existence, malgré une vie conjugale en apparence normale (à l'instar de cette très vieille dame, veuve depuis longtemps, découvrant PAR PUR HASARD qu'elle était propriétaire d'une maison isolée en bord de rivière où il allait se ''resourcer'' les week-ends ?)
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