mardi 13 juin 2017

L'angoisse administrative, en mémoire de notre factrice, 'la' Lucie

Les papiers administratifs, les courriers de ce type... sont angoissants
1 de bon matin, alors que vs êtes ds vos rêves ou pensées, un peu inquiet ou au contraire béat,
2 le soir crevé en revenant du boulot avec juste l'idée de prendre vos enfants ds les bras... bref, tout le temps.

Autrefois, quand le facteur (ou chez nous la factrice dite 'la' Lucie) passait, c'était, comme ds ts les villages aux habitats isolés, une sorte de fête quotidienne, même lorsqu'elle n'avait 'rien'...  elle apportait un événement heureux, une lettre des enfants (et demandait des nouvelles) du cousin de Marseille, l'argent des retraites aussi ! (en liquide) des nouvelles des gens, importantes ou futiles, (M'dam Granier a un nouveau chien, une belle bête très intelligente pour ses moutons, c'est son fils qui la lui a ramenée de Nîmes, pensez, il est à l'aise là bas...  M'dam Gilbert a accouché... Oui!  Mais c'est encore un garçon, hé oui, on fait pas toujours ce qu'on veut, mais il est très beau, je l'ai vu tout à l'heure, elle vous donne bien le bonjour etc...) il n'y avait pas le téléphone ni internet mais 'la' Lucie. J'entends encore sa voix sonore crier en bas de la montée  ''M'dam Braaaaa hic !...."  Cette robuste jeune femme (vieille fille disait on sottement) sans fioritures, débarquée on ne sait d'où (Normandie ? Peut-être) avec un accent différent du nôtre, (on disait 'pointu',  raccourcissant un peu les mots), blonde, toujours cheveux au vent, qui aurait pu être belle ms n'en avait cure, courageuse, aucun chien ne lui faisait peur, ni même le toro de notre voisin, par ailleurs fort gentil, parfois mordue tout de même (elle avait ainsi, un jour, sans la moindre gêne ni arrière pensée, montré à ma grand mère des jambes parfaites comme je n'avais jamais vues, il faut dire que je n'en avais jamais vues, avec des cicatrices aux cuisses) ... avalait avec son vieux vélo aux sacoches bourrées, des kilomètres de cotes et de descentes tous les jours ! sous le soleil impitoyable et par tous temps, ne se plaignait jamais, s'asseyait rarement ('j'ai M'dam Soulier à 'faire' au bout et depuis qu'elle est veuve... enfin c'est la vie... Ô! mais, je le reconnais celui-là ! -Mon chat-, C'est Youri... je vois qu'Hélène est venue en vacances de Marseille ! ') .... elle était un peu l'âme de la campagne, du village, presque de la région.
Et maintenant on, (enfin je), s'angoisse devant le clic de la boîte aux lettres. Menaces, absconsseries, etc...
Digressions... mais j'avais envie de ne plus parler ni même penser à toutes ces macronsseries et rendre hommage à des gens dont on ne parle pas, ou presque jamais, dans les lieux oùonparlebien, des gens comme Lucie, morte presque centenaire il y a peu.
(Note, l'angoisse administrative est svt le début d'une dépression. )

---------
Oui, absolument !  Ils vivent de la misère des plus pauvres et se nourrissent (ou sur nourrissent) de leur faim et torture (la faim en est une) ! Comme les carnistes avalent en une bouchée de 'steak' (encore un mot pour ne pas dire d'animal découpé !) 10 litres d'eau, quelques hectare d'herbages qui eussent pu donner 100kgs de céréales (ds le meilleur des cas, si bio) et pour un plaisir détestable affalent ? 10 affamés (dont parfois ils vont compatir aux souffrances... ss se rendre compte qu'ils en st DIRECTEMENT la cause!) PARTAGER ET BOUGEONS NOUS SVP...
 http://bibliobs.nouvelobs.com/idees/20161215.OBS2725/ces-fonds-vautours-dont-le-metier-est-de-ruiner-des-pays-pauvres.html#

 LA COMPLEXITÉ SUPPOSÉE DES  voir plus loin

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire