Voir article plus ancien (ceci est la suite)
La société toute entière, observait une lectrice, ("Secret de famille'') est fondée sur le complexe de Stockholm cad sur le fait que ns n'identifions pas le vrai responsable de nos maux, donc le vrai ''ennemi'' à démolir. (Ce qui fait que des ouvriers vont voter pour celui qui va abattre le code du travail qui les protégeait et ne s'en cache même pas)... Sans ce défaut de fonctionnement, nous ne serions pas ds un monde d'injustices et d'horreurs. Cela se passe de plusieurs manières et commence tôt.
1 l'enfant maltraité est isolé et aime malgré tout son maltraiteur, il n'a pas le choix. Et petit à petit, il peut être amené à aimer TOUT maltraiteur, garant de la force salvatrice contre laquelle on ne peut rien, l'image parentale... puis à maltraiter à son tour,
- soit une victime du maltraiteur qui alors lui fait jouer le rôle de kapo (et son sort s'améliore).. (du coup cette victime 'vacataire' va haïr son maltraiteur DIRECT sans s'attaquer au maltraitant des DEUX, -qui s'est soigneusement mis à l'écart, derrière-... soit parce qu'elle est inconsciente de la manip, soit volontairement, ça libère et c'est plus facile croit-elle, que de s'en prendre au tyran -pendant ce temps, celui-ci jubile-),
- soit une victime de son choix, plus tard, lorsqu'il agit 'à son propre compte'. (Ainsi lorsqu'Adèle s'en prend à Léna, elle n'y a pas vraiment intérêt, le désir de se défouler, la cruauté inculquée par son passé dramatique seuls la déterminent, elle veut se venger -mais de quelqu'un qui n'y est pour rien- la Sultane! Lydie, la mère de Léna, -qui vient de mourir- et de surcroît sur une autre, sa fille ! Une victime à sa portée et qu'elle croit facile -ms elle se trompe-. Aberrant ? Oui.)
2 l'enfant plus tard adulte (un tel 'pli' déforme) peut trouver (et trouve obligatoirement) une sorte de bénéfice secondaire ds la souffrance LORSQU'ELLE N'EST PAS TROP INCAPACITANTE. On peut vite y être addict, stt si on n'a connu que ça. Il choisira alors souvent des professions qui vont le combler en ce domaine, assistance sociale en milieu 'difficile', éducation en zone à risque, militaire de commando, prof de Lepen zut, de Lep ou de CFA en quartier hard.. éventuellement médecin de campagne pourrie (mais c'est plus rare), infirmier plutôt, si possible en HP... (l'enfant maltraité ayant rarement pu bénéficier d'études longues, coûteuses ou prestigieuses, se retrouve svt ds des professions de moindre hubris qui parfois ne le satisfont pas, conscient qu'il est, comme Adèle, d'avoir été injustement sacrifié et de mériter mieux.)
Or, il y a incontestablement bénéfice mais aussi pertes. Insultes donc, agressions (plus importantes que prévues) ... Qu'à cela ne tienne, il sait gérer, s'adapte et réagit ... parfois de manière aberrante, ET C'EST OBLIGATOIRE POUR GONFLER SON EGO TROP MALMENÉ : c'est la tentation de la sainteté. Un 'client' lui crache dessus? c'est normal, il a été inéduqué et c'est à lui de gérer ces minimes aléas... Il ne le fait plus ? VICTOIRE ! Sonnez trompettes, tout est possible à qui le veut vraiment. LE VOILÀ DONC PROMU, (AVEC ENCOURAGEMENTS, J'ALLAIS ÉCRIRE COMPLICITÉ ! DE QUI DE DROIT) MÈRE THÉRÈSA OU PÈRE DE FOUCAULT DE VITRY-BALZAC BÂTIMENTS MOZART. L'oblation extasiée est le premier indice du complexe de Stockholm. On prend pour une amabilité inouïe et spécifique d'un personnage AU FOND TOUT À FAIT SYMPATHIQUE, une remarquable victoire de campagne ! ce qui n'est qu'un rapport normal et devrait être perçu comme tel, (même si son obtention a occasionné moults labours profonds et harassants).
C'est que la notion de normalité a glissé. Et c'est là que surgit le phénomène du ghetto, de l'isolement, de la spécificité inculquée.... LE PLUS GRAVE. Petit à petit, et parfois très vite, le maltraitant (le client DIFFICILE du travailleur social, l'élève CAÏD du collège de zone sensible etc) a persuadé sa victime (L'EDUCATRICE, LE OU LA PROF...) que la violence et la domination constituaient le canevas d'un rapport normal AVEC LUI. A son bon plaisir. Et sans en avoir conscience, sans percevoir ce que ce rapport comporte d'humiliant, elle va en faire état comme d'une décoration. Là on y est en plein, les valeurs sont inversées, c'est celles du loubard, de l'intégriste en herbe (peut être découragé?) qui sont devenues LES valeurs de l'éducateure censée les combattre.* Arroseuse arrosée, l'éducateure est devenu éduquée ! Éduquée (j'écris au féminin intentionnellement car le phénomène est aggravé lorsqu'il s'agit d'une femme, et qui est svt le cas) à la honte et la déréliction reliées à son sexe.
Mais ce n'est pas tout. Dans ses groupes hermétiquement clos (exemple à Vitry) le choc avec l'extérieur est parfois, non, toujours ! violent. Y compris lorsque l'extérieur est constitué de gens eux mêmes engagés professionnels (ou qui le furent) avec le même beruf dans des voies relativement proches. Maladresse peut être de qui voit sous ses yeux, encore amplifiées, des alter egos dérouler glorieusement les mêmes absurdités dont il sait de quelles catastrophes elles vont être et SONT ACTUELLEMENT cause ? Peut être.
Mais là, la réaction est immédiate, certes prévue mais tout de même douloureuse dans ce qu'elle manifeste (la profondeur insoupçonnée -apparemment ça ne s'est pas amélioré- d'une aliénation dramatique) l'inversion une fois de plus des didascalies, une réaction, non sur le fond (le seul qui importe, à savoir comment éviter ces glissements lorsqu'on est seul et qu'ils sont 30 ? ) mais... EXACTEMENT COPIÉE SUR CELLE DE LEURS 'CLIENTS' (AU SENS GREC DU TERME), moqueries rigolardes, interpellations limites insultantes (on est en 2017 Hé meuf, tu fumes quoi ? Etc) et rien sur le fond... précisément parce qu'ils n'ont rien à en dire et nulle envie d'y réfléchir constructivement, tout passant par l'émotion : juste une réaction de loubards ou copiée sur ceux-ci. Plus inquiétante d'ailleurs car au moins, à court terme, leurs 'clients' ont intérêt à ce statu quo, pas eux, au contraire ! Et là évidemment on est au bout de ce qu'on peut faire et ça fait peur.
*A Vitry, certains profs svt techniques, se glorifiaient de leurs excellents rapports avec les pires de 'nos' éléments, une façon de montrer qu'ils étaient les meilleurs, masquant systématiquement les avanies subies. Ils étaient mieux notés par la proviseuse (1 ou 2 litres café par jour, 1 paquet ou 2 de gauloises sans filtre, faut ce qu'il faut pour tenir) qui un jour en conseil de classe, adoptant le ton componctueux d'une psy, m'avait lancé : 'vous êtes suuure que quelque part vous ne le détestez paaas?' (!) À quoi j'avais répondu 'mais bien sûr que je le déteste !' Elle fut gravement agressée peu après et je me retins de justesse de lui dire sur le m ton : 'vous êtes suuure que quelque part vous ne le détestez paaas?'
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