mardi 21 février 2017

Chronique de la fin de l'été



Scénario. Une maison et surtout un jardin dans la proche banlieue parisienne... en mauvais état en raison d'un incendie. Régis à qui le lieu appartient mais qui n'y vit pas depuis des années (indivis avec sa femme Léna). Il veut en faire un immeuble de rapport ou le vendre à un promoteur qui fera de même, le PLU ayant changé en raison de l'extension du métro qui va sous peu passer tout à coté. Léna revenue après une longue absence s'accommode de conditions de vie difficiles que Régis ne cherche guère à améliorer : en lieu et place de travaux non effectués pour lesquels il a cependant été indemnisé par l'assurance, il lui propose de vendre. Elle refuse. (Où irait-elle ?) Ces échanges montrent de manière assez synthétique comment la planète, la nature, les arbres et finalement les animaux et les humains sont détruits par des personnages  inattendus (et au fond d'une affligeante banalité) facilement manoeuvrés par un système qui agite devant eux les hochets titinabulant de boules brillantes nommées ''réussite'', argent, habileté au profit, considération, respect, pouvoir (ici il s'agit d'un ex gauchiste écolo, un personnage en principe éminemment résistant à ces pompons idéologiques.) Non, ce n'est pas ''main basse sur la ville''...  Mais ça y ressemble tout de même, avec quelques variations.

 ------------

R : - Clamart m'appartient aussi je crois. C'est chez moi aussi. De quel droit tu veux décider seule ? Je te propose (ndlr, au départ, c'était : "J'AI DÉCIDÉ, POINT'') ... de vendre... pour acheter 2 maisons une à toi et une à moi. En bloquant la vente. Le résultat et que moi je n'ai rien. Toi tu as tout accaparé. St G, A. et maintenant Clamart. Tu ne trouve pas que tu exagére ? Je viens bien etre sympa mais il y a des limites (orthographe d'origine.)

---------
Léna : Accaparé ! repris CE DONT TU NE VOULAIS PLUS, OUI. Une grande partie a brûlé, je te remercie du cadeau, alors que tu as eu l'argent de l'assurance pour réparer ! Ce que tu n'as pas fait même sommairement! Je te rappelle donc que Clamart m'appartient également et que etc etc etc ...
Quant à Nevers que je connais à peine...  (où je ne puis aller quand tu y vas car... mettons ? que jepuducul ?) et La Baule ? (idem)... (ndlr, deux maisons qu'il a achetées sans même la prévenir) sont ce des vues de l'esprit ? de quelqu'un qui a "tout " accaparé au détriment d'un pauvre exploité ''qui n'a plus rien'' ?

------

R : Je te signale que La Baule ne m appartiens pas et Nevers n est pas Paris.  Et je vis  à Paris. Veux tu échanger ?

------
L : Le beau tour de passe passe. "Ça ne t'appartient pas" (!) Les SCI, n'est-ce pas, c'est fépourça, non ?! Pour que des gens puissent sans inquiétude jouir de biens qui "ne leur appartiennent pas" et que d'autres auxquels ils appartiennent (plus ou moins aussi ou du moins l'argent avec lequel ils ont été achetés) ne puissent ni en jouir ni même savoir où sont passés les fonds etc... ça te va, la définition ?  Et La Baule .. qui certes ne t'appartient pas non plus, Pardieu (!) encore une SCI mais... où tu vas quand même assez... et que moi je ne connais même pas... (Il est vrai que je déteste ce bled, comme ça se trouve!) est- ce aussi une idée que je me fais ? .. Yapacomundéfaut non ? comme dirait Fernand Raynault ?

-------

R: Je suis gérant de La Baule mais pas proprio. Je n y vais pas non plus. Ne tourne pas autour du pot. La maison de Clamart j y vivais. Je n ai pas l intention de vivre à Nevers pour te faire plaisir. Je veux une maison à Paris. Il n y a aucune raison que tu t approprie cette maison. La seule solution c est la vente et le partage de l argent.  Chacun pourra acheter une maison

-------

L : C'est faux, dans notre maison, tu ne vivais plus et depuis lurette (d'où, entre autres, son état de dégradation surtout après l'incendie), tu vivais ET VIS TOUJOURS AVEC TA COMPAGNE dans un appart parisien très "confort", [tu t'en targuais donc je me permets de le mentionner, je te cite :  -"il me faut un minimum pour vivre, pour être bien... j'en ai un besoin vital pour pouvoir peindre.." .. ou encore, plus cruel : "comment peux-tu vivre dans un tel taudis, c'est immonde..  Non! je ne veux même pas y rentrer, ça me dégoûte trop  !" etc..]... bref, tu vis dans un appart que tu disais ET DIS TOUJOURS, DEVANT MOI ET EN PUBLIC, SANS LA MOINDRE GÊNE NI AMBIGUÏTÉ, "TIEN" (OU DU MOINS "VÔTRE") : "je rentre chez MOI"... "il faut que j'aille chez MOI pour travailler" ... "viens chez MOI prendre un thé" etc.. Je ne compte plus  le nombre de fois que j'ai entendu de toi ces formules sans détours qui au début me blessaient -mais plus maintenant -...

.. MAIS À TOUTE CHOSE MALHEUR EST BON ET C'EST POURQUOI, dans cette maison en déshérence que tu avais désertée, J'AI PU M'INSTALLER, faute de mieux. Car malgré un ascétisme qui n'est plus à démontrer, j'eusse tout de même préféré un lieu moins spartiate (il y a eu zéro degré cet hiver sur la table dans la pièce à vivre) ceci, redite, bien que tu aies perçu l'argent de l'assurance..  sans pour autant effectuer les travaux requis, même a  minima, qui m'eussent un peu simplifié la vie (couvrir la salle d'eau par exemple où il n'y a qu'une bâche en fait d'isolation, bricolée par F. ! )... mais, redite, à toute chose malheur est bon et ton installation ailleurs, plus chic, avec Sophie, (oui je sais, c'est une HLM mais bon, n'insistons pas..) m'a laissé la possibilité de disposer, fût-ce dans de telles conditions, de la maison nôtre. DE TON REBUT EN SOMME.

Et par ailleurs, que tu sois gérant de la SCI de La Baule, peu importe.. que tu y ailles peu ou souvent, avec ta compagne ou pas, idem, ce qui importe seulement c'est que MOI JE N'Y AI JAMAIS MIS LES PIEDS NI MÊME N'AI ÉTÉ AVERTIE DE L'ACHAT, pas plus que de celui de Nevers (toujours au nom d'une SCI !) Nevers où, je te le rappelle, tu sembles peu disposé, c'est une litote, à ce que je me rende (tu as l'habitude d'y aller avec ton amie et/ou un couple d'amis vôtres et, de ton propre aveu, tu crains les bavardages ... voire d'être "dénoncé" auprès d'elle (?) TU DÉTESTES QUE LES GENS QUE TU FRÉQUENTES SE RENCONTRENT ENTRE EUX ET ÉVENTUELLEMENT COPINENT, (quoique tu dises le contraire et prétendes être navré de mésententes que tu as toi même suscitées.) ici, malgré tes mises en garde nombreuses et variées contre eux, j'ai sympathisé avec les voisins et d'autres. (Ou bien as-tu honte de moi ? Je ne sais pas. De toi plutôt je pense.)

R: Cela ne change rien. Cette maison j y habitais avant. Puis notre fils à voulu y habiter avec sa copine. Je (ndlr, notons le ''JE''!) la lui ai laissée en attendant de reconstruire comme prévu. Ce projet tu l as foutu en l air tu le sais bien. Maintenant c est trop tard . On a pas d autres solutions que de vendre. Tu as gache le premier projet de reconstruction maintenant tu veux foutr en l air la vente. Que ce que tu attends la maison va se dégrader de plus en plus jusqu a s ecrouler.  Il faudra bien la vendre. Nous ne pouvons pas la reconstruire nous meme. La vendre aujourd hui c est la solution la plus raisonnable. Ou recevrons nous Mathilde et sa soeur?

-----
L : C'est l'éternel principe des expropriateurs-promoteurs-saccageurs d'environnements : laisser intentionnellement se dégrader un lieu convoité (devenu hyper rentable par les hasards -parfois suscités !- des modifications des PLU voire activer le mouvement!) pour harceler ensuite les habitants qui résistent, souvent pauvres, démunis, en les culpabilisant ("sales, sans hygiène...'') en leur martelant qu'il n'y a plus qu'à tout raser et construire, mais au max du bétonnage autorisé (ou vendre à un promoteur qui s'en chargera), tout cela pour le seul profit... en rajoutant parfois à l'hypocrite que c'est dans l'intérêt de ceux qui y habitent (et dont on a sciemment dégradé l'environnement!) qu'on les en chasse complètement ... pour un "ailleurs", un Eden hypothétique (en fait souvent pire)...  peu importe, l'essentiel étant leur éviction à  bas coût et le fric que le terrain une fois construit va rapporter.

----
R: Je te signale que c est B. qui est à l Origine des incendies. Qu il a été question de reconstruire et tu t es opposé. (Ndlr, Léna s'est opposé au saccage du jardin et des arbres, non à la reconstruction de la maison à l'identique ou à peu près.)  Donc pour la dégradation tu es la principale responsable. en attendant tu es la  seule à en profiter. (!) Cette maison que j habitais ... et maintenant accaparée par toi et ton chien.... qui fais des crottes, tu a rendu le lieu inutilisable par les autres.  J'ai  voulu faire un jardin tu a envoyé tes chiens détruire le potager. (Ndlr, l'image qui suit dit clairement l'inverse)... atelier au fond du jardin  est devenu ses chiottes. Ailleurs il y a ton bordele  La maison est devenue une poubelle. On ne plus rentrer. Tu t es arrange pour etre là seule à  pouvoir y accéder.  De quel droit tu t es approprié la maison? Je cherche une solution pour sortir de cette situation. Oui la vente est la seule. En as tu d'autres ? pour la dégradation tu es la principale responsable En attendant tu es la  seule à en profiter.
 
Barrière de sapins de Noël, ça marche... 80% des cas

-------

Léna : "PROFITER" de la dégradation d'un lieu, d'un lieu où on habite... (dont on est donc la première à souffrir !) un concept ! DÈS QUE TU EN PONDS UN AUTRE DE CETTE VEINE, FAIS MOI UN SMS, JE SUIS PRENEUSE.

 --------
R : Rien ne t'oblige à y rester. Si tu reste. Si tu ne veux pas d une autre maison en meilleur état. Tu dois trouver ton compte. Tu as empeche la reconstruction tu as fais partir notre fils et moi tu veux m empecher d y revenir . Comment le comprendre  ?
----------

L: Laisse tomber, c'est une question d'éthique, de respect, d'amour de ce minime bout de terre, si fertile, nôtre ! encore efficient et arboré, qui demeure dans un sucrier ... euh, un quartier ! que le métro en construction à présent va modifier drastiquement. Le souvenir aussi un peu nostalgique de ce qui reste d'une histoire qui malgré tout fut parfois belle...  mais tel que tu es devenu, toi, l'ex écolo qui voulait vivre pauvrement de la terre du Midi, toi que j'aimais, à présent occupé à fonder des SCI à la chaîne pour disperser, planquer ou distribuer (mais à ton bon plaisir !) ''ton'' argent (TON) .. tu ne peux plus comprendre.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire