Une violence invisible
Insidieuse, par définition difficile/impossible à repérer, la violence psychologique ("blanche") échappe à tous. Ses marques étant invisibles, le/s parent/s maltraitant/s peuvent parfaitement donner le change, laissant une très bonne image d'eux-mêmes, y compris aux des psy, à des pro. Ses victimes sont donc confrontées à la solitude et aux doutes : comment prouver une violence qui ne se voit pas ? Quelles preuves puis-je donner ? Qui va me croire ? EN SUIS-JE BIEN SÛRE ? NE ME RACONTAI-JE PAS DES HISTOIRES ? (Car on le lui fait croire)* : C'EST CETTE ''INSÉCURITÉ'', CE DOUTE SUR SES PERCEPTIONS, QUI FONDE LA VICTIME, UNE FOIS ADULTE ET DÉBARRASSÉE DE SES PARENTS, À RETROUVER, RECRÉER DES RELATIONS DU MÊME TYPE. Amicales ou amoureuses.
''Objectivement'', l’enfant n’aurait pas de quoi se plaindre – mais si la violence n’est pas visible et passe par les mots, (qui peuvent sembler anodins), les gestes, (idem), l’attention... la destruction, elle, est réelle. ''Le désamour est un système de destruction qui, dans certaines familles, s’abat sur l’enfant ou sur UN enfant et voudrait le faire mourir ; ce n’est pas une simple absence d’amour, mais l’organisation, en lieu et place de l’amour, d’une violence constante que l’enfant non seulement subit, mais intériorise – au point qu’on en arrive à un double engrenage, la victime finissant par prendre le relais de la violence exercée contre elle au moyen de comportements autodestructeurs''... (ndlr, ou destructeurs.. QUI LA JUSTIFIENT). Bernard Lempert.
Là est toute la complexité et la difficulté de cette spirale de violences : il faudra que l’enfant s’extirpe de ce cercle dangereux, afin de ne pas reproduire la violence, ni sur autrui, ni sur lui-même.
C'est cette violence préalable (la violence blanche), subie, (parfois depuis toujours), soit de la part d'UN seul membre de la famille (mais dans l'indifférence des autres -ou de la majorité- qui feignent de ne rien voir, voire dénient le fait lorsque la victime tente de la dénoncer et de les appeler à l'aide ) soit de tous, qui permet ensuite les coups, soit dans l'enfance (mais ils sont inexistants dans le cas de violence blanche), soit par la suite, systématiquement, dans l'âge adulte et toute la vie... ET CELA SE FAIT ALORS SANS AUCUN ''INTERMÉDIAIRE'', le terrain de ''réception'' étant en quelque sorte préparé (au cours de relation où les coups, hautement prévisibles, sont de fait quasi immédiats.)
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