vendredi 24 février 2017

Nicolas, de bon latin, je laisse, matin ! Le livre du ça

JOURNAL EXTIME
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''Vous ne pouvez pas entrer dans une pièce sans mettre en branle le mécanisme du refoulement, sans écarter de votre conscient mille et une perceptions de meubles, de bibelots, de couleurs, de formes ; vous ne pouvez pas lire un signe alphabétique, pas regarder une figure, écouter une conversation sans refouler, toujours et sans cesse, sans repousser des souvenirs, des phantasmes, des symboles, des affects, des phobies, des amours, du mépris, de la honte, de l’émotion ; et maintenant, chère, songez que ce qui est refoulé n’est pas détruit ; c’est là, rejeté dans un coin duquel cela ressortira un jour ; cela a peut-être été arraché à sa place afin que, n’étant plus exposé à la lumière solaire, cela ne rutile plus, mais paraisse noir. Le refoulement agit et métamorphose sans cesse les apparences ; ce qui est aujourd’hui pour l’œil une peinture de Rembrandt sera refoulé et reparaîtra à l’instant sous forme d’un jeu avec la chaîne de montre, de petits boutons aux commissures des lèvres, de dissertations sur la castration, de fondations d’État, de déclarations d’amour, de querelles, de fatigue, d’étreinte ou de tache d’encre. Refouler, c’est transformer, c’est édifier et détruire une civilisation ; c’est écrire la Bible et inventer la fable de la cigogne. Et un regard jeté sur le chaos du refoulement bouleverse la pensée au point qu’il faut fermer les yeux et se dé- pêcher d’oublier qu’il existe.''
Groddeck, Le livre du ça.
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Vouais... Leibniz l'avait dit autrement et plus concis mais moins poétique en effet (les perceptions sans aperceptions s'il m'en souvient) ... sxouvenirs finalement aussi amoureux que philosophiques, les deux se confondent, Montpellier, 66, 67 la découverte de toussa toussa, Husserl comme Yan, fac colme sexe, une émotion joyeuse et dynamisante (euh rien avoir avec dynamite... quoique... par la suite.. ) le soir en cours, venant de la Voie Domitienne jusqu'à la fac au milieu des pins illuminée... et l'amphi bien chaud, plein, l'image rassurante du Savoir et de l'Immortalité, de l'Élite à laquelle sans oser le dire ni même le formuler je me sentais appartenir... (c'était avant Mai 68 qui mit heureusement tout à plat), toujours en retard, je cherchais du regard Sylvie, Maya... et ensuite Michel... .. un trajet pas sans danger (à l'époque c'etait bois ou bosquets ou ex bosquets devenus pae endroits terrains un peu vague... d'où un mec quéquette au poing (énorme) un soir qui s'avance vers moi,... bon réflexe, 18 ans, sportive, il a lâché l'affaire sans insister mais après toujours armée ... Oui, ''Le livre du ça'', quel titre ! On a pensé qu'il s'agissait de cil,euh de cul ! tout emoustillé... ''Les méditations cartésiennes'', Spartacus (la revue), "Tout" ensuite (dont l'exergue était "nous voulons tout tout de suite" ! ) etc... un bonheur ! Ma madeleine. ..  Merci de me l'avoir rappelée en ce matin frisquet (quoique 14 degrés dans la salle c'est Byzance ) à 4 heures du mat , mon heure habituelle, où je me suis réveillée comme svt avec des images... passons ... merci L214 mais bon...
Montpellier !  Puis la Sorbonne...  Partisan (la revue)... Sartre, et surtout le Castor... J'ai eu bcp de chance en fait. Ils sont morts certes comme Margueritte et Lydie et sans doute de Walhens mais... Ta gueule ma fille et refais toi du café. Et ouvre à Charlie qui a fini de pipicacater et se les gèle sur le balcon.

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