Chronique matinale d'un ectoplasme révolté
Mesitation matinale
Ne sois plus suspendue à un battement de cils,
La peur inconsciente au ventre, dès qu'il entre,
Ou que seulement tu l'entends, même de loin
(Charlie aboie, se dresse, inquiet, au fond, comme toi)
L'entendAIS ! Que dira-t-il ? Dans quel état sera-t-il ? La peur...
Puis le vide, l'épuisement ensuite de week-end entiers,
Juste dormir... dormir, dormir, dormir, oublier ..
Toute cette énergie siphonnée des années, en vain,
Tous les jours, même absent, même de loin
Cet amour immense hissant dévoré
Puis jeté par dessus le navire,
(Du lest en cas de tempête), pour rétablir
La ligne droite, englouti dans la mer déchaînée,
C'est ainsi qu'il/s te fuie/nt après t'avoir dévoyée,
(P. idem)
Ainsi t/se couronnent-ilS... et te détruisent,
Protéiforme, devenue, sans requête! ce qu'ils voulaient...
Éclatée de leurs désirs contradictoires
Mais une nourriture, lorsqu'on est rassasié,
Ou lorsqu'elle veut manger elle aussi... (tout à fait imprévu,
Une nourriture qui mange, on aura tout vu)
On lève le sourcil, elle part ou on la botte,
Jetée aux oiseaux, aux chiens ou au compost
L'appétence devue dégoût,
Le gâteau, vomi
Bonne maîtresse de maison, bonne cuisinière,
Si, pas d'ironie cruelle, ne te laisse pas, plus
Reconstruire à son, à LEUR gré, pour et contre,
Arme d'assaut mutuellement lancée,
Boue infecte ou diamant,
Ou les deux, selon la bataille et l'ennemi...
Deviens ce que TOI tu veux!
Une affairiste pragmatique s'il faut, sans passion.
Sinon tu te briseras. Eloigne toi... de ''toi'',
Détruis leur créature, toi-leur-tapis, toi-leur-marche-pied..
Toi-leur-fer-de-lance et toi-leur-paillasse et leur paillasson.
Deviens une autre. Toi pour toi.
L'amour est méprisé ? Mépris. Cesse.
Le plaisir ou la joie est à ce prix, la vie même, moindres...
Mais sans fatigue. Moderato. Modération.
Le monde est vaste et ne demande qu'à toi.
Publié par Hélène Larrivé à 00:31
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