mercredi 22 mars 2017

Éloge des tournois

Via Matti. A propos d'une jeune fille violée en réunion dont les agresseurs ont obtenu des circonstances atténuantes sur la base qu'il s'agissait d'une ''fille facile''..
(http://chantsphilo.blogspot.fr/2017/03/eloge-des-tournois.html

Matti : -  "Fille facile" quelle horreur ces mots d'un autre siècle {ndlr, d'un autre siècle, peut être mais disons que les 'autres' siècles, -passés voire assez lointains- contrairement au cliché, semblaient par certains cotés plus 'justes' vis à vis des femmes}...  prouvent que ce siècle est régressif, cette adolescente violée par plusieurs garcons qui ont été innocentés. (....) Une fille, une femme qui ont une vie sexuelle active sont stigmatisées, jugées et indignement traitées de "filles faciles." Est-ce qu'on traite les hommes de faciles s'ils baisent ? Non ils sont félicités (....) La vie sexuelle des femmes sert d'excuse pour qu'on laisse des garcons les violer tranquilles...  libres comme s'ils n'avaient pas commis de crime! {ndlr, et cela ressemble à un encouragement pour faire des émules et décourager les victimes, déjà peu nombreuses à oser le faire, à porter plainte ! } Les mots "consentement" et "facile" coulent de source de la bouche de ces crétins et crétines de juges en france. Stigmatisons la justice en france ainsi que les violeurs et les incesteurs. Je les mets ds le même sac.''

H -- C'est le constant 'double bind'* que ns subissons parce que, si elles sont ''faciles'' c'est qu'à force de demandes, supplications... (on dit DRAGUER, autrefois ''faire la cour'' ) elles ont fini par accepter, parfois JUSTE POUR FAIRE PLAISIR. C'est comme si un alpiniste se prenait à haïr l'Anapurna parce qu'il aurait réussi à arriver à son sommet. Aussi ''logique''!
La sexualité, l'amour peut être même ! sont perçus par les hommes comme un SPORT, une chasse, une performance à accomplir (comme Julien Sorel -qui se prend pour Napoléon à la veille d'une bataille- et se fait le serment : ou il va enfin oser se déclarer auprès de Madame de Rénal -une aristocrate dont le mari est arrogant et odieux vis à vis du petit précepteur qu'il est- ou il va se tuer le soir même). Plus c'est difficile, plus ils aiment. (Ms à la différence que dans un sport, on ne hait pas la montagne escaladée ni l'animal abattu qu'on a mangé.)

 Cela a toujours été? Je ne sais pas, mais au Moyen-âge, et jusqu'au? 17 ou 18 ième, les duels ou les tournois (incroyablement violents, imaginez deux gus tout de fer vêtus de 30 à 50 kg d'armure lancés l'un contre l'autre au galop à 40 km/h armés d'une lourde lance, qui s'envoyaient littéralement en l'air à chaque tour, l'un remplaçant le vainqueur -blessé ou mort- vite dégagé dans la sciure, -un entraînement pour la guerre- ! ) partaient un peu du même ppe, chacun des jouteurs portant les couleurs de sa ''dame'' à séduire. Avec une certaine liberté de moeurs puisque les maris, prétendants officiels, fiancés etc n'y voyaient pas malice..
ÇA, ok.. comme c'etait duraille il n'y avait pas pléthore à l'arrivée, et du reste même en cas de victoire, la dame ne couchait pas forcemrnt ! mais la situation des f s'est dégradée; actuellement plus de tournois, on saute et hop et s'il y a rouspétance après on dira qu'elle a adoré. Qu'elle était facile, que dotrelonfait bla bla..
Notez que si la femme violée est par exemple âgée ou ''moralement impec'' (selon leur critères) l'excuse sera opposée : c'est une moche, une frustrée, une kaimepalézommes et ça justifie aussi.. comme disait Coluche, elle a bien de la chance qu'on l'ait violée  Monique!

Prenons a contrario l'exemple d' Anne Boleyn qui a refusé durement (7 ans!) les avances pressantes d' Henri 8, marié (il voulait juste en faire sa maîtresse et sans doute la jeter après ) qui est traitée de sale garce ... de 'pute'... un paradoxe absurde puisque toute l'histoire venait de ce que précisément elle se refusait ! {sincérité d'une ultra pieuse tendance protestante qui ne rigolait pas avec la morale (?) ou calcul d'une courtisane  (féminin de courtisan!) aguerrie, elle seule le sait mais ce n'est pas la question }. Pute tout de même !  Non de coucher mais d'avoir suscité le désir du mec. Aucune alternative ici sauf la mort, (c'est pourquoi elle m'intéresse ) ou elle accepte et c'est une pute, ou elle refuse et c'est qd même une p. De toutes manières, une femme est une 'pute'.

http://femmesavenir.blogspot.fr/2012/08/anne-boleyn-un-fils-ou-la-hache.html


 

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