samedi 29 avril 2017

Élections, nouvelle, parcours d'un homme politique, un polar social

http://netsociologie.blogspot.fr/2012/08/le-journal-dun-salaud.html

En cette période propice, j'ai un peu rewriting une nouvelle... régalez vous, il n'y a ça pour supporter ce finale électoral.  





 LES DIABOLIQUES DE LA MAES OU LE PRINCE VERSION SAINT DOUBS SUR ACHÉRON OU COMMENT OBTENIR LE POUVOIR SANS TROP MOUILLER SA CHEMISE

"J’ai presque 66 ans, un bel âge et une existence bien remplie voire exceptionnelle (pour 'arriver' en politique, parti de rien, il faut tout de même un certain talent, voire, ne soyons pas modeste, génie...) une existence que j’ai décidé de livrer ici dans toute sa vérité.. A quoi bon avoir passé toute sa vie à affabuler, calculer, se composer des rôles au point de ne même plus savoir qui on est.. si le but atteint, vous êtes seul à vous en délecter ?
Je suis né pauvre dans un pays pauvre, un village perdu de l’Est, Saint-Doubs, ne riez pas, où les hivers sont rudes, les traditions vivaces, la population illettrée et les routes défoncées. Où on rampe devant le notable et chasse à la trique le chien affamé. De ce malheur, j’ai fait un tremplin. Je les voyais souffrir sans réagir, jérémiades, rodomontades d’avinés. Des larves ! Des minus. Mais justement,  des larves, ça peut servir! Même plus que d'autres! Vivre comme eux ? Jamais. Les utiliser? Toujours. Mon modèle ? La star du X qui s’était jurée de ne jamais prendre le métro après un seul essai dans la cohue matinale et s’y est tenue. Elle est devenue quelqu’un, elle a son émission de télé, on la respecte. Mais elle avait d’autres atouts, son physique, son peps. Mais justement, si j’y suis arrivé, tous le peuvent. Voici l’histoire.

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J’ai peu de charisme oui, ou d'empathie qu'on dit maintenant, quoique l’indifférence aux autres soit aussi un avantage, on est plus libre. Mais moi j’ai Nadège ! A croire que je l’ai épousée pour ça, et d'ailleurs je l’ai épousée pour ça. Elle est peuple, de gauche qu’elle dit, et ces abrutis tout juste bons à être plumés, plus on les plume plus ils rampent, elle les aide. On n’y a aucun intérêt pourtant, mais elle est comme ça  .. quoiqu’on puisse aussi en tirer profit car ensuite, ils sont en dette, ils rampent encore plus. Dans la merde, on peut également les y mettre puis les en sortir, c'est pareil. Mais ça elle l’ignore. Pas moi. On se complétait. Elle est jolie et futée mais naïve! elle a cru épouser en moi un cador qui possédait toutes les qualités pour monter au "sommet" qu’elle disait et la hisser avec. Elle n'a pas tort mais ces qualités, c'était de savoir exploiter les autres, surtout les femmes, c'est plus facile, et elle en premier ! Ne lui ai-je pas fait croire que je détenais dans une chemise des documents confidentiels du FBI.. puis je les ai oubliés dans le jardin, elle les avait fissa mis au coffre, heureusement sans ouvrir, c’étaient des pages blanches. C’est bien de faire étudier le ménage aux filles, on a de parfaites bosseuses dévotes à l’affût d’un gagnant, si petit soit-il, qui marchent au pas quand elles croient l’avoir ferré. Gagnant? Oui mais c’était sur elle que je comptais, elle n’a jamais su sa valeur, Nad -du moins au début-. Avec elle,  j’irai loin. Après, je m’en déferai.
Je n'ai qu'un CAP. En trimant soir et matin avant et après, la maçonnerie dès huit ans, l'école.. passons. Facile pour les riches. Pas pour moi, un des rares "payeurs réduits" de "SJ". Saint Jean ! la boîte chic, toutes proportions gardées, de Saint Doubs. Les curés étaient comme ça, tu paies, on te rattrape, tu ne peux pas, tu te démerdes. Pour mes vieux, parlant à peine français, issus d'une misère bien pire, leur rang minable, larbins chez Fabre, était déjà une promotion ; mais ils étaient ambitieux, ils voulaient que je réussisse, et d'abord pour cela, que je fréquente la haute, malgré toutes des couleuvres que je devrai avaler car la haute, c'est normal, n’aime pas les ploucs. Moi non plus du reste, même que je les hais plus encore que ceux de SJ ne m’ont jamais haï. Ils se contentaient de ne pas me voir. La haute, petite haute, mais justement... pour ne pas être confondus, ils en faisaient des tonnes. Donc à l'école, je n'ai pas réussi. Peu importe, le tout est de le faire croire ou de s'en flatter, ça marche aussi. Je ne suis pas beau non....

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