jeudi 13 avril 2017

Helene (O) extraits, enfance de quelqu'un/e, aux prises avec un PN non identifié sur le coup

Attention, un PN peut en cacher un autre !
A partir du texte de ou via Hélène Oraison, un fil sur FB.

On frappe un enfant et on vient lui demander pourquoi il pleure. On le traite de fou à chaque fois qu’il parle et on vient lui demander pourquoi il se tait. On l’isole, on ne lui demande plus rien, il se débrouille et on vient lui dire qu’il est associal. Il s'effondre et on vient lui demander pourquoi il est si triste, seul ou en colère, ingérable, pourquoi il nous fait tant souffrir et enfin pourquoi il ne se laisse plus toucher. Il n’a pas le droit de vivre, il n’a pas le droit d’exister, ni pour ses parents, donc ni pour d'autres. Quoi qu’il fasse on ne veut pas de lui, quoi qu’il fasse c’est toujours moins bien que les autres qu'on admire, quoi qu’il fasse on ne veut rien de lui. On ne verra pas.

Il n'est qu'un objet sur lequel on projette à sa guise ses colères, ses frustrations, ses peines, son mal de vivre, un objet sur lequel n’importe quel acte n’a pas de conséquence pour lui. On ne l’aime pas mais on y est attaché, s’il se révolte on lui rappelle qu’il nous doit tout ! qu'il nous appartient, en cherchant à lui nuire, en tuant ou détruisant ce qu’il aime, son image, sa maison, son jardin.. . Il n’est pas à lui-même, il appartient à ceux qui l’ont fait, sans fratrie, seul, (on ne recommence pas la même erreur -faire un enfant- ! deux fois!) Il est là pour eux, uniquement pour eux, soumis, inexistant, disponible à leur guise. Et si on n'en a plus besoin, on le chasse à la rue.

Il est trop intelligent, on a pas besoin de s’occuper de lui, il peut se débrouiller tout seul... et si jamais il ne se débrouille pas tout seul tant pis. Alors il se chante à lui-même des chansons pour s’endormir, il se raconte à lui-même des histoires pour se rassurer, il finit par sortir seul la nuit dans la montagne, trouvant une compagnie avec des bébés chats sinon sacrifiés qu'il rapporte avec lui dans sa chambre d’où il ne sort pas la journée.. Et qui parfois sont retrouvés et tués.

Il est invisible. Sans interêt. Il voudrait être comme le chien du voisin choyé, admiré, soigné, caressé, aimé de tous. Il l'aime pourtant au plus profond de lui, mais le jalouse.
Il est innocent, mais il ne le sait pas, même à l’âge adulte, du fond de sa solitude, il reste le coupable, la chose... ''Ta seule présence me renvoie à tant... que ta présence m’est insupportable” ce n'était pas dit mais ça se voyait dans des regards. Mais de quoi parlait-elle ? De Gustave Nouvel, il le comprendra plus tard, 50 ans plus tard.

Toute une petite enfance, toute une enfance, toute une adolescence et une grande partie de l’âge adulte lui auront appris à se dépersonnaliser pour se protéger, tenter de tuer la bête immonde qui est en lui. Pour être aimé ? Même pas, juste pour qu'on accepte son amour.  Juste !

Qui eût crû qu'il soit empli d’amour, de bonté envers tous voire même d’une certaine sagesse? Adulte il reste une proie facile de pervers, seul, totalement seul  avec pour seul bouclier la dépersonnalisation. Qui est aussi funeste.

Il croit que l'amour est dangereux (et c'est vrai), que l'amour, c’est détruire, ou être détruit donc il n’aime pas ou plus exactement se l'interdit, même s'il ne peut pas s'empêcher de le rechercher ; il ne sait pas ce qu'est la tendresse, il ne sait pas ce qu’est d’être respecté, il n’a aucune vraie relation MÊME S'IL EST ENTOURÉ DE GENS QUI SOUVENT LE MÉPRISENT (comme lui !) SANS LE MONTRER ET L'EXPLOITENT, ET SE DISENT SES AMIS, il se défend pourtant. Cette bête qu'il croit en lui, dangereuse, ne se déchaîne que sur lui-même, il est incapable de brutalité envers ceux qui l'ont blessé, incapable de leur rendre leur dû et pire encore incapable de ne plus les aimer, et il devient fort à la douleur psychologique, la recherche parfois comme un ultime moyen de se sentir exister, avec la dépersonnalisation. Il se réfugie dans son univers secret de magie, de lumière et de philosophie.

C’est sur lui-même qu’il déchaîne le démon qu’il a fini par se créer, aidé ! Il devient son propre bourreau, sans reconnaissance jamais, nulle part. Il est fou, il est devenu ce qu’ils avaient besoin qu’il devienne : le fou, le souffre douleur, le caillou dans la chaussure, l’autre, la chose.

Il fut surpris à la mort de sa mère de lire dans son journal ''Jean -son mari- a mal à la tête en ce moment, il fait aussi de la tension, ça m'inquiète beaucoup, Hélène (sa fille) va venir, c'est ennuyeux, un peu, je le comprends bien même s'il ne le dit pas clairement parce qu'elle va le fatiguer encore, ils se disputentbtoutblevtemps, ça l'épuise, et il n'a pas besoin de ca ... mais comment faire ?'' (Note, il la trompait, sa fille -Hélène - le savait d'où ces 'disputes' ! et, redoutant qu'elle ne le dénonce, faisait tout pour l'empêcher de venir. Quitte implicitement à solliciter ... sa propre mère pour faire barrage, et ca marche !  ici, la mère, lorsqu'elle écrit cela, sans le savoir, n'a que deux mois à vivre, un infarctus qu'elle n'a pas perçu, mais tout au long de ces pages, elle se plaint d'un mal au bras constant (qu'elle attribuait à une branche qu'elle avait sciée) et déplore de risquer de ''réveiller Jean, qui a besoin de dormir 8 heures'' en s'agitant dans le lit tant elle souffre... ! tout chez elle est vu pour, en fonction de 'Jean'. Sa fille, Hélène, n'existe pas.)

L'enfant n’est clairement pas un sujet, même à l’âge adulte, juste un outil. La déchirure avec ce que la société lui impose, les parents aiment leurs enfants, les enfants aiment leur parents était profonde, traumatique plus que tout,  il est différent !  L'amour ? Pour lui rien de tel, nulle part ni en lui, ni en eux. Il était son, leur boulet, dont il fallait se débarrasser le plus vite possible !

On frappe un enfant et on vient lui dire qu’on l’aime. On ne peut pas forcer un être à nous aimer, mais on peut l'isoler, l’enfermer dans une chambre et lui faire subir des violences jusqu’à ce qu’il developpe le syndrome de Stockolhm. Voici ce que fut la nature de son amour pour ses parents puis plus tard envers des personnes dont il fut 'amoureux'. Il ne connait encore aucune autre forme d’amour. Il en a tellement besoin pourtant.

Voilà la réalité. Si pendant des années et des années ils lui ont dit ou fait comprendre qu’il était un fou, un malade, un boulet, une honte, une douleur, un parasite,  une espèce de chose qui n’apporte rien, ou que des douleurs, cela devait être vrai, et il s'est créé à l’image des projections qu’ils ont eu sur lui, se forgeant de lui-même une image fausse, erronée, totalement déviante à ce qu’il est réellement... la leur! Il est coincé là, au présent, passant à coté de la vie, se débattant de toutes ses ressources pour percer le voile, en toute conscience de sa prison, avec le regard pointé au delà des nuages, sur l’au-delà de la vie qui seul lui apparait paisible. La mort. Face à ceux qui partent, il est meurtri de chagrin, mais au fond de lui, heureux de les savoir libérés, envieux aussi, Dans ses pleurs se mélangent le chagrin et la tristesse de ne pas lui, pouvoir partir encore.

Il sait qu’un jour sera son tour, c’est l’unique réalité vérité sur laquelle il peut s’appuyer sans la remettre jamais en question, l’absolue vérité; il l’attend à chaque minute, il s’y prépare, rien d’autre n’a pour lui de sens, rien d’autre n’a pour lui d’intérêt.

Même au plus fort des rejets qu’il a de ceux qui l'ont anéanti, il continue de les aimer. Sa mère lui a interdit le bonheur (cf les lettres à Lydie), avec violence (c'est indécent)  alors pour son amour et pour lui plaire, il ne cherche aucun bonheur. On t’a déjà donné la vie, tu n’as pas le droit de te plaindre, alors il devient solitaire sans se plaindre. T’es un fou, il devint fou, bravant les interdits de la société {et restant éloigné de ses enfants dont il ne fut même pas averti de la naissance.}

Il s’est dépersonnalisé pour survivre. Aucun ne connait sa véritable vie, aucun ne le connait tout simplement. Une partie de sa profonde solitude est devenue indépendance, une partie de sa douleur est devenue tristesse, dépression, mélancolie et contemplation, regard porté ailleurs, son corps ne lui appartient pas. La mort lui a appris ce que la vie n’arrivait pas à lui apprendre. Puis, 3 ans, après le décès de l’être le plus cher qui vivait à ses cotés, son chat, il est confirmé dans l’existence après la mort, le monde de l’au-delà de manière irrévocable et absolue.

Et c'est la rencontre et l’expérience relationnelle cauchemardesque avec un PN, et il a découvert le nom et le visage leur : pervers narcissique. Il n’y a aucune définition de l’expérience d’être la victime d’un PN. Tout est un miroir parfait de sa vie, de ce qu’il a vécu. Il y avait un pervers narcissique dans sa famille dont il fut la proie et qui a contaminé une partie des autres. Et tout s'est enchaîné.

C'est son père ! sa mère s’est calquée sur lui, est devenue sa victime puis a fait porter les fruits de sa folie sur l’enfant. {Il fuit, connait l’alcoolisme 10 ans et s’en sort vers 25 ans, avant de sombrer dans la schizophrénie, et s’en sort vers 30 ans, il connait la dépression et ses tentatives de suicide par 5 fois et s’en sort vers 32 ans, il connait les désillusions de l’amour, retombe dans les schémas des malfaiteurs et s’en sort vers 46 ans, mais combien d’années perdues 25,30,35 ? Combien de chutes et de rechutes, de larmes et d’amerume, de chagrin, la rue, la faim, la délestation de tout jusqu’au moindre désir, seul, invariablement seul? Combien de temps dans l’univers secret qui ne cesse lui aussi de se modifier, qui lutte pour sortir de lui tout ce qui est faux, vain, sans lumière, brisant rêves et ideaux, idéologies, systèmes de défense inefficaces et constructions mentales ?

Combien de mensonges et de manipulations à subir avant de s’extraire d’une société qui nous les impose afin de maintenir sous hypnose une quantité d’êtres à vampiriser pour une race de prédateurs se croyant supérieure par le seul fait que d’avoir le pouvoir de violer un faible... ce qui lui donne un sentiment de toute puissance et donc d’un droit inalienable de vénération?


1 commentaire:

  1. Merci d'avoir aussi parfaitement décrit ma biographie... C'est stupéfiant. Comment avez-vous pu autant analyser et transcrire tout cela aussi précisément ?

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