mercredi 19 avril 2017

Défense de Mélanchon

 
  Défense de Mélenchon

Il faut le savoir ou le rappeler : l'engagement politique ou syndical, fût-il au départ juste, sincère et généreux, pour certains, PEUT AUSSI ÊTRE D'EMBLÉE -OU DEVENIR TRÈS VITE- UN JOB. Un job intéressant, un peu dur mais le meilleur qui soit. Qui peut rapporter gros, voire ÉNORME (et parfois très vite). Un job où on peut brûler les étapes et atteindre très haut sans passer par tout ce qui est normalement requis voire exigé (et parfois obtenu au prix d'un labeur acharné) pour y parvenir. De ceux qui sortent du troupeau (on dit les cadres) et qui ont pour mission de le diriger (par petits groupes fractionnés), du cadre de supermarché au chef d'entreprise en passant, si on monte dans la hiérarchie, par le patron de médecine et le banquier ..  sont exigées des compétences spécifiques, (sanctionnées la plupart du temps par des diplômes), des 'dons' divers, un savoir faire  objectivement reconnu et vérifié, excellence -et inventivité- technique, stratégique, mathématiques, philosophique... ou éventuellement artistique, littéraire etc...  alors que paradoxalement, pour diriger l'ensemble de la nation, c'est à dire tous ces petits groupes fractionnés réunis en un seul, il n'en est exigé aucun (sauf celui purement technique -et en soi sans le moindre intérêt- de savoir naviguer dans l'intrigue voire la magouille souvent issu d'un umwelt propice, par exemple des parents déjà dans la carrière etc.) Des diplômes ? Cela importe assez peu ou en second (si on ''en'' a, c'est tant mieux, mais à peine) en resumé, ON PEUT LARGEMENT S'EN PASSER... ET CEPENDANT TRÈS VITE SE TROUVER PROPULSÉ PLUS HAUT QUE CEUX QUI ONT BÊTEMENT RAMÉ POUR LES OBTENIR ... CANTONNÉS, EUX, DANS UNE PLACE DE MOINDRE VALEUR... DONC LES COMMANDER ! Comment, si on est un peu ambitieux/se, (et éventuellement pas trop bosseur) serait-on pas fasciné/e par une telle carrière ? Le fait est que beaucoup d'hommes politiques n'ont en fait jamais bossé (en dehors de la stratégie du comengrimpépluoésenmètreplinlépoches.)

Mais le job politique requiert autre chose; il suffit (il suffit!!) non, il FAUT SAVOIR manoeuvrer, observer, combiner, se mouvoir en louvoyant dans un delta grouillant de crocodiles et plein de récifs pour trouver le bon chenal et s'y tenir.... ou le lâcher vite s'il s'avère encombré et peu intéressant, en trouver illico un autre... et des arguments pour justifier le virage de bord (on dit trahison)... donc un talent d'invention, (jusqu'au mensonge ou mieux, la demi vérité, la langue de bois ou le flou artistique volontairement trompeur... ) de la répartie... un sens de la prévision, de l'extrapolation... (et parfois, mais ce n'est pas nécessaire, c'est même plutôt un désavantage, des convictions sincères) ... savoir élaborer une stratégie complexe ... avec tout ce que ces manipulations machavéliennes (délibérées ou non) comportent de sacrifices moraux, de trahisons parfois nécessaires que l'on nomme joliment ''raison d'état'' .. donc d'amoralité ... et de mises en danger incontournables ! Car passer outre la morale n'a rien de glorieux ni de rare, les autres en font autant, c'est même souvent l'argument invoqué de toutes parts pour se justifier, un argument qui se mord la queue mais baste... on n'est pas sûr de gagner, surtout si on n'est pas issu du sérail, il y a peu d'élus au faîte de la pyramide...  mais beaucoup en cours d'ascension, arrêtés et stationnés sur des aires de moindre prestige certes -cependant bien plus confortables que ne pouvaient espérer des impétrants sans beaucoup de talent par ailleurs-. Un seul but : réussir, gagner ! Parvenir.

Alors ? Alors tous les moyens sont bons et je précise TOUS SEXES CONFONDUS. Dans ce système quasi féodal où au départ il faut se trouver un Seigneur (ou juste un chef mais alors dans l'intention plus ou moins claire de le supplanter dès que possible auprès du Seigneur) le sexe joue évidemment un rôle essentiel. Sur ce coup, avec la parité surtout, les femmes (surtout jeunes) ont un avantage, (discutable et indiscutable !) surtout si elles n'hésitent pas à payer, si l'on peut dire, de leur personne... et mieux encore, surtout les femmes (et les hommes) traditionnellement racisé/es ! En effet un aléa bien exploité peut devenir un atout (à l'exemple de celui qui se définit implicitement -ou se laisse définir, car il faut éviter de mentir cash comme Cahu, on a l'air trop con ensuite- comme 'immigré, arabe droit issu du bled', omettant qu'adopté, il a eu la vie d'un bourgeois parisien classique... ou tel autre, ouvrier d'usine, omettant qu'il n'y a travaillé qu'un mois etc... Vogue galère, les gauchos à conscience malheureuse cavalent....  et les autres n'osent plus l'ouvrir pour ne pas se faire cingler 'raciste facho', une affaire qui tourne bien.)

Donc, redite, un aléa bien conduit, peut devenir atout. Rachida Dati qui, invitée ou pas dans des réunions, soirées.. où grenouillait du haut gratin, s'introduisait et n'hésitait pas à aborder tel ou tel cacique pour lui demander... un job où une recommandation pour un poste! en donne l'exemple parfait. Parfois rembarrée, c'est un risque, mais, contrairement au cliché, il faut mettre de coté cette fameuse 'DIGNITÉ', ce leurre basique qu'on agite devant le peuple et les opprimés en général, surtout les femmes, tel un gonfalon claquant au vent, pour qu'ils se taisent et s'affalent en croyant hisser haut leur voilure, (ainsi peut-on continuer à les presser), il faut savoir encaisser... et rebondir, et le fait est dans l'ensemble, ça a plutôt bien fonctionné.

Des hommes politiques et de tout bords peuvent s'être fait, non pas carrément piéger, mais disons avoir été la proie de Rachidas (au sens générique du terme, du reste, elle ne se cache pas, ou du moins plus, de telles pratiques, en fait banales, mais peut être pas poussées comme elle le fit jusqu'au rang d'un bel art* ni avouées si franchement) des rachidas de toutes sortes, sincères ou non (car le leader, le cacique, et même le macho qu'il est souvent, séduisent, du reste il fait tout pour!) Comment ne pas être, là aussi, ébloui ? C'est encore un avantage du job que de pouvoir courir la gueuse pratiquement en toute impunité, que dis-je, bien mieux, il n'y a même plus à courir, ce sont elles qui courent et de plus, sans forcément qu'il soit même question de manipulations intéressées, redite, le chef séduit*. Quel autre job offrirait de tels avantages ? quant à déterminer le degré de sincérité de la ou des Rachidas, nul ne sait mais qu'importe, on n'est pas au courrier du coeur ici. Oui mais justement... elles courent... mais ...
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* Une parenthèse ici. Serait-on attirées par les machos ? Oui et non. Oui superficiellement mais si on analyse plus avant, ce serait plutôt l'inverse : cette attirance est implicitement ou clairement reliée au désir de pouvoir, le même que celui des mecs lorsqu'ils se constituent un carnet d'adresse avec un ou des protecteurs pour les lancer.... Et sans rachidaliser il faut reconnaître que c'est la base incontournable, à moins d'être major de L'ENA, et encore, de toute réussite en politique ! difatimant certes mais la rachidalisation constitue le volet assumé et noble de ce que l'on peut croire à courte vue l'exploitation humiliante. Notez qu'il n'est ici aucunement question de cul. J'appellerais ce phénomène le complexe d'Anne Boleyn, celle qui (dans le mythe), assoiffée de pouvoir, fit plier le macho, le tyran sanguinaire et l'obtint donc pour elle
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Reprenons. Excès de 'biens' ne nuit pas ? Si ! Et gravement. Oui Margot, oui Francine et toutes mes amies féministes dworkiniennes pures dures et philosophiquement nickel... dans ce milieu où tous les coups sont bons à jouer, 'cela' peut être utilisé, délibérément ou non, contre un candidat, par une femme. Des false flags prémédités pour faire tomber un gêneur ? Parfois, cela se peut. Ou juste l'effet boomerang d'un amour sincère (ou pas) cruellement bafoué ('être objet sexuel ne donne aucun droit' ouahhh! ça il faut le lire!) ? aussi. Le hasard ? peut être également. Reste que le gus (ou la nana, mais moindrement) encombré, envahi, peut, s'il a mal joué (ou délégué à un missi domici maladroit) être définitivement DISQUALIFIÉ à tort, (un satyre à la DSK...  ÇA EXISTE, c'est même courant! donc la carte-scud est facile à jouer, merci DSK). Et tout s'enchaîne, querelles, intrigues, cruautés, appel à des sicaires ... et la réaction imparable qui suit, l'appel aux médias, le cri de SUSADSK qui marche fort chez les femmes, toutes plus ou moins traumatisées par l'affaire Nafissatou, c'est le 'bon' moment : certains évidemment vont s'engouffrer avec joie dans l'affaire ... et voilà une belle image cornée : il n'est après tout qu'un vieux -et riche- macho qui se fait des jeunettes démunies et les largue (par personnes interposées !) sans même prendre soin de la 'suite'.

Non ! ! une telle interprétation est un peu courte et si j'ose, archaïque. On la croirait issue de gens de la génération d'avant : or les femmes, même très jeunes (et c'est un bien), à présent, tentent elles aussi le 'coup', s'imposent, je ne dirais pas harcèlent (on voit très rarement des viols d'hommes), mais elles n'hésitent plus à insister et re et re (et il arrive que des hommes cèdent au souffle)...  puis, en cas de malheur, par rétorsion, à en appeler... à SOS FÉMINISTES ''À MOI LES FILLES'', le fameux cri de ralliement Monjoie Lamaury, je veux dire SUSADSK, et des cohortes de croisées vont foncer à l'assaut sabre au clair sur la cible désignée.

NON ! Is fecit cui prodest, qu'y a-t-il à perdre pour l'appelante ? rien. A gagner ? Tout.
Les féministes dures? elles sont toutes acquises, convaincues d'avance. Les ennemis politiques ? Il vont se régaler, la chouchouter ! Les Insoumis ? De deux choses l'une, ou ils passent quand même et ils auront tôt fait d'oublier le triste épisode qui malgré tout entache un peu leur leader {calomniez, calomniez, il en restera toujours quelque chose, ceci n'est qu'une hypothèse, certes bien étayée et réfléchie mais redite, juste une probabilité} ... et puis demeurer l'ennemie courageuse du chef**, ça pose aussi... et le rôle est porteur (on peut même obtenir quelque position de celui-ci désireux de calmer le jeu, le pouvoir parfois rend généreux)... donc de ce coté là tout ira bien. Ou si, largement aidés par ce torpillage de dernière minute {diversion imposée ? une supposition, stipendiée? réelle ? ou les deux à la fois ? l'occasion faisant le larron/e ?} ... si donc ce sont les 'ennemis' qui vont passer, que tout baignera encore plus, plus de soucis administratifs... Dans tous les cas.... Ça se tient non?


*Avec une élégance rare, un de ses gentlemen, père présumé de sa fille et refusant de raquer, annonçait, je cite, qu'elle ''menait de front jusqu'à 6 liaisons en même temps'' quelle santé ! Et quelle noble prestance de la part d'un amant déçu à fièrement s'avouer ainsi et quasiment en technicolor cocu à la puissance 5 !

** Le peu de notoriété que m'a valu dans une petite ville ''Les lettres à Lydie'' m'a exposée à ce type d'aléas : jalousies et diverses manip parfois assez sordides, jusqu'à ce que certaines à la fin, (dépitées ?) posent à mon ennemie, rôle finalement qui pouvait être porteur dans tous les cas, attirant, soit la considération de ceux qui sans cela étaient totalement indifférents à ce menu fretin, soit une certaine notoriété par ricochet des autres, fût-elle péjorative et sulfureuse. Tout bénéfices  (mais pas pour moi !)

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Un fil sur FB
 Matti King
''Par définition, viscéralement, je me méfie de tout leader politique dont le style de comportement, la gestuelle, la verbalisation sont explicitement machistes. (Ndlr, moi aussi mais ça peut etre une figure imposée qui n'a rien à voir avec la réalité. On peut être marador, -une image-, et pas macho, notamment chez soi, et avoir l'air d'un petit insti timide, exemple Shembri, et être un sadique tortionnaire, le macho puissance 'n'.) Mélenchon continue la vieille tradition du machisme d'extrême gauche: hâbleur, grande gueule, puissance tribunicienne qui soulève les foules, rodomontades, coups de menton et l'inévitable corollaire, le droit de cuissage sur les jeunes militantes -suivi d'exclusion si elles ne se laissent pas larguer avec bonne grâce. Il existe un bouquin très intéressant sur le comportement sexuel de prédateurs des leaders du Parti communiste italien dans les années 40/60, l'époque de Togliatti. (Idem chez les anars.) Mélenchon reste dans la droite ligne de cette virile tradition de l'extrême gauche. Ce qui me navre, c'est de voir à quel point les électeurs -et surtout les électrices- continuent encore à identifier le leadership politique à la figure archaïque du mâle dominant charismatique et sexuellement prédateur. (Ndlr, le mâle dominant tel que défini ici est une création fasciste ou du moins servant le fascisme -sexisme, racisme etc- paradoxalement anthropocentriste issue de Lorentz, copineur des nazis... cessons d'utiliser des mots et des concepts tramway, inconscient, dominant, etc.. qui ne riment à rien... ou à autre chose que ce qu'ils affichent!) Et à quel point les réflexes de soumission des femmes (et des féministes) se réactivent dès qu'un homme envoie des signaux de domination. (Ndlr, idem.)

Ma réponse (HL)
''Oui pour tout ce que tu dis ....  Mais là, dans l'affaire qui nous occupe et qui vient de surgir comme d'un chapeau, je ne suis pas sûre que le 'dominateur' soit celui que tu penses, surtout si on tient compte de l'âge ! (En d'autres termes il y en a qui promettent.) Je sais, ce n'est pas politiquement OK... mais il fallait que je le dise car c'est réel, cf ''Noces kurdes''.

Oui, c'est donc réel qu'un jeune homme de 25 ans puisse harceler quelqu'un/e de 50. Si si si ! Et c'est chiant car pour le coup personne ne vous croit... et lorsqu'il (ou ici elle) jure sur ses grands Dieux que c'est l'inverse, tout monde plus ou poins approuve... surtout si le jeune accusateur est une femme, c'est un des rares cas où les femmes ont l'avantage, mais même s'il s'agit d'un homme! C'était le cas d'Erdal.

Et dans le cas que je cite, il faudra attendre deux ans et deux délits exactement analogues (ou pires pour le second, en fait, le troisième !) pour qu'on s'aperçoive .. zut alors ! qu'il y a aussi une vieille affaire sous le coude contre le gus, ancienne, sans intérêt ...  qu'on s'apprêtait à enterrer.... ah oui mais... tiens tiens, avec une ressemblance certaine avec l'autre... finalement c'est peut-être vrai, ce qu'elle disait, la bonne femme... à traiter ! et hop procès, et hop 6 mois fermes ... oui, mais confondus avec les 6 mois fermes de l'autre (la troisième affaire ne fut pas jugée car la victime, très jeune, terrorisée par des menaces, refusa de venir témoigner)...  ça veut dire rien ! en somme, ça ne valait pas la peine de s'en passer. Ce qui me fait dire que pour ce coup, JLM est très probablement victime et non agresseur ...
Notez que je ne dis rien sur le reste quant à son machisme supposé, que je crois moi aussi tout à fait réel, (cf la vidéo avec Sophie de Menthon, -certes pas une perle, ou plutôt si, à sa manière, voir l'article désopilant de médiapart au sujet de la dame qui en réalité s'appelle Turbin- !) ... où on a à tout instant la fâcheuse impression qu'il va lui mettre une baffe!

* https://blogs.mediapart.fr/robert-chaudenson/blog/161014/femmes-en-boite-ou-un-joli-mouvement-de-menton

Suite du fil ici :
http://chantsphilo.blogspot.fr/2017/04/melanchon-au-crible-des-femmes.html

Le dossier Mélenchon et les femmes
http://chantsphilo.blogspot.fr/2017/04/melenchon-et-les-femmes-la-pesee-dossier.html

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